L'enseignante vietnamienne Ly Thi Thu Thuy pourra finalement venir participer au Congrès international des professeurs de français pendant les célébrations du 400e anniversaire de Québec.

L'enseignante vietnamienne Ly Thi Thu Thuy pourra finalement venir participer au Congrès international des professeurs de français pendant les célébrations du 400e anniversaire de Québec.

Hier, le dossier de cette enseignante vietnamienne a pris un nouveau tournant. Après avoir vu son visa temporaire refusé, cette enseignante de français a même eu droit à des excuses du consul canadien au Vietnam pour avoir traité sa demande en anglais plutôt qu'en français.

Dans un courriel transmis à ses amis canadiens hier matin, l'enseignante affirme avoir même été reçue en personne par le consul gestionnaire du programme d'immigration canadien à Hô Chi Minh-Ville, Bruce Grundison, qui lui a finalement accordé un visa temporaire de six mois.

"Je file pour chercher un billet d'avion. Je vous remercie de votre soutien et votre aide précieuse", a écrit la femme dans un courriel envoyé à des amis canadiens.

Les messages d'appui à la demande de visa temporaire de cette enseignante invitée à participer comme conférencière au Congrès international des professeurs de français le 22 juillet, dont nous avons fait écho hier dans nos pages, ont sans doute fait pencher la balance.

Le président d'Impératif français, Jean-Paul Perreault, avait exigé mercredi des explications du gouvernement canadien pour ce refus et pour ne pas avoir traité la demande en français.

Dans la réponse qu'il a fait parvenir le 2 juillet, le consul gestionnaire du programme d'immigration à Hô Chi Minh-Ville, Bruce Grudison, souligne que la lettre de refus avait été envoyée "dans la mauvaise langue officielle".

Même si elle avait transmis ses documents en vietnamien, le représentant du gouvernement canadien regrette que Mme Ly ait eu l'impression de ne pas être bien comprise.

Service bilingue

"Pour qu'elle ait une occasion de rencontrer un agent qui peut parler et expliquer sa décision en français, j'ai autorisé la réévaluation de la demande et on a déjà contacté Mme Ly pour l'inviter à une entrevue. J'espère bien que notre flexibilité face à vos préoccupations et celles de Mme Ly vous démontrera que notre processus est bien transparent et équitable", souligne le consul Grundison.

Il termine en soulignant que le Conseil général du Canada à Hô Chi Minh-Ville offre tous les services dans les deux langues officielles. "On n'a jamais refusé de servir les demandeurs de visa en français", tient-il à préciser.

Invitée à titre de conférencière au Congrès international des professeurs de français, Mme Ly avait d'abord vu sa demande de visa refusée par le consulat canadien qui se disant incertain qu'elle quitte le Canada avant la fin de l'échéance de son visa.

pgaboury@ledroit.com