Chroniques En continu

De quoi la tente est-elle le symbole ?

Depuis une dizaine de jours, les tentes sont réapparues dans le paysage montréalais. Je ne parle pas des tentes qui servent d’abris de fortune aux personnes en situation d’itinérance. Je parle bien entendu du campement propalestinien de l’Université McGill qui rappelle les tentes du mouvement Occupy, en 2011, et du mouvement étudiant, en 2015.

Dans la tête des militants antiavortement

La chercheuse Véronique Pronovost a infiltré un réseau de militants antiavortement en Floride dans le cadre de sa thèse de doctorat. Une démarche fascinante et ô combien pertinente, puisque cet État vient d’adopter une loi extrêmement restrictive en matière de droit à l’avortement et que l’enjeu pourrait être déterminant lors du scrutin présidentiel américain.

Un grand coup de patin pour les femmes

On annonçait depuis longtemps un match de hockey féminin au Centre Bell de Montréal. Quelque chose d’historique allait s’y produire. J’ai allumé mon téléviseur et je n’ai pas été déçue.

L’Inde est Modi

La bien nommée « plus grande démocratie au monde », l’Inde, est en campagne électorale pour des élections qui se termineront en juin. Peut-être une opinion de païen, mais la fausse tête de grand-papa gâteau qu’ils ont comme premier ministre, Narendra Modi, je la prends pour de la graine de despote.

Au commencement, tout était vivant

« Le romancier américain Paul Auster s’éteint à 77 ans ». J’ai lu la nouvelle dans mon lit, dans le silence gris du petit matin, vers 6 h 15. On dit régulièrement de quelqu’un qui meurt qu’il s’éteint. C’est un choix de mot efficace, un genre de classique auquel le titreur a dû avoir recours, estimant que la nouvelle n’avait pas besoin d’autres fioritures. Mais il me semblait qu’il était parfaitement approprié, un choix délibéré qui nommait l’état des choses : une lumière n’était plus.

Malhonnêteté et corruption des esprits

Un fonctionnaire corrompu de Montréal fait face à la justice⁠1 et, quelques jours plus tard, Forbes annonce, encore une fois, l’augmentation du nombre et de la richesse des milliardaires dans le monde⁠2. Le premier évènement me donne l’occasion de vous parler des outils de tous les jours qui permettent aux élus de protéger les fonds publics. Le second devrait nous rappeler que c’est la corruption des esprits qui menace le plus les fonds publics.

La photo

Quiconque fréquente les aéroports sait que les vêtements mous règnent. Et pas seulement les week-ends ni non plus exclusivement à bord de vols vers Miami ou Las Vegas. Même pour des trajets plus business comme Montréal-Toronto, New York ou Londres, certains jours, on se croirait dans un vol nolisé pour aller à un match du Canadien à l’étranger. La personne qui s’aventure à porter un veston ou, pire, une cravate attire les regards ébahis, un peu comme le tatoué des années 1980 que l’on associait souvent à la délinquance. J’en sais quelque chose, étant parmi les derniers irréductibles à porter un costume et une cravate.

La misère, près de chez nous

J’habite Montréal depuis 30 ans et je ne me souviens pas d’avoir vu autant de misère à l’air libre. J’ai l’impression d’être revenu aux années 1990, celles de la récession, du grunge et des guerres de motards. Sauf qu’à cette époque, c’est Montréal presque tout entier qui était pauvre.