(Rouyn Noranda) Certains transporteurs aériens régionaux peinent à regagner leur clientèle pré-COVID. C’est le cas d’Air Creebec, qui a repris ses activités lundi, avec de nouveaux horaires. Une autre entreprise qui dessert l’Abitibi à partir de Québec, Air Liaison, connaît elle aussi des ennuis d’achalandage.

« On a dû annuler des vols, confirme Matthew Happyjack, président d’Air Creebec. On a eu aussi des vols qui n’ont pas fait escale à Val-d’Or et qui se sont rendus directement à Chisasibi. Il y a la COVID, bien sûr, mais il faut aussi que les gens reprennent l’habitude de voler avec nous. »

Le nouvel horaire d’Air Creebec prévoit trois vols par semaine entre Montréal, Val-d’Or et Chisasibi, ainsi qu’entre Montréal, Chibougamau et Chisasibi.

Air Liaison : des projets de développement

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK D'AIR LIAISON

Air Liaison, qui dessert l’Abitibi à partir de Québec, connaît elle aussi des ennuis d’achalandage.

Présent surtout sur la Côte-Nord et dans certains secteurs du Nord-du-Québec, Air Liaison dessert aussi l’Abitibi via Québec. Là aussi, on a dû annuler un vol entre Québec et Rouyn-Noranda.

« L’achalandage n’est pas au rendez-vous, dit Pierre Tremblay, directeur des Affaires corporatives d’Air Liaison. Habituellement, cette période-ci de l’année est un peu plus tranquille, mais ça s’étire un peu cette année. »

En attendant, Air Liaison lorgne vers Val-d’Or et Montréal pour développer son service. « Nous voulons bonifier notre service, indique Pierre Tremblay. Nous croyons pouvoir ajouter un service entre Québec et Val-d’Or, ainsi qu’un service entre Val-d’Or et Montréal qui passerait par Québec. L’abandon de certaines destinations par Air Canada nous pousse à réfléchir sur le service que nous pouvons offrir aux gens de l’Abitibi. »

Les communautés cries et inuit

Matthew Happyjack a lui aussi des dossiers sur la table à dessin. Il est toujours en négociation avec plusieurs communautés cries, notamment Waskaganish et Whapmagoostui, pour la reprise de la desserte de ces communautés. « Les territoires ne sont toujours pas ouverts, mentionne-t-il. Il faut aussi négocier avec l’administration inuite, puisque certaines communautés que nous desservons se trouvent dans leur territoire. »

Par ailleurs, Air Creebec est toujours dans l’attente de son partenaire, Propair, pour une éventuelle desserte entre Rouyn-Noranda et Montréal. Le président d’Air Creebec prévoit des développements à ce sujet cet automne.