C’est une journée d’hiver parfaite. Il fait froid, mais le ciel est d’un beau bleu azur et le soleil brille sur une petite neige fraîchement tombée. C’est une journée idéale pour une petite via ferrata et des tyroliennes dans les Laurentides. Plus précisément, au Tyroparc à Sainte-Agathe-des-Monts.

Nous ne sommes pas seuls à avoir cette idée : huit joyeux copains de Toronto, venus faire du ski à Tremblant, ont décidé d’ajouter cette aventure à leur petite expédition au Québec.

Nos deux guides, Marie-Julie Laurin et Tony Fawdray, nous accueillent chaleureusement et nous fournissent l’équipement nécessaire : un casque, un baudrier complet, des sangles, des mousquetons et de petits crampons.

Ils nous pèsent également : il y a des conditions en matière de poids, de taille et d’âge qu’il faut respecter.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Un des guides, Tony Fawdray, équipe une participante.

Nous nous dirigeons vers le début de la via ferrata en empruntant un petit sentier qui grimpe doucement dans la forêt, ce qui nous réchauffe bien. Marie-Julie Laurin nous donne quelques instructions et nous montre comment nous attacher au câble. Nous utilisons un mousqueton particulier qui peut glisser à travers les plaquettes qui relient chaque section de câble. Cela signifie qu’une fois attachés, nous ne pouvons plus nous détacher par accident. Et avec de grosses mitaines d’hiver, c’est plus facile à manipuler que des mousquetons ordinaires.

Nous pouvons donc partir sans crainte en grimpant une première échelle de bois. Nous commençons à nous déplacer à flanc de falaise en posant le pied sur des barreaux ou des plaques d’acier et en empruntant une poutre de bois au-dessus du vide.

  • Ça commence doucement.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Ça commence doucement.

  • On passe le mousqueton à travers tout le système sans avoir à le détacher.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    On passe le mousqueton à travers tout le système sans avoir à le détacher.

  • Un des nombreux ponts de la via ferrata

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Un des nombreux ponts de la via ferrata

  • Une poutre de bois en partie couverte de neige. Heureusement, les crampons limitent les risques de glissade.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

    Une poutre de bois en partie couverte de neige. Heureusement, les crampons limitent les risques de glissade.

1/4
  •  
  •  
  •  
  •  

En hiver, une via ferrata présente des défis particuliers. Il y a un peu de neige sur la poutre, sur les plaques. Allons-nous glisser ? Tomber ? C’est à ce moment que nous bénissons nos petits crampons, qui nous donnent la confiance nécessaire pour progresser.

Le jeune homme qui me suit est quand même très nerveux. Sa façon de faire face au stress, c’est de rire. Depuis le début de la via ferrata, il rit sans arrêt. Ce qui, évidemment, fait rigoler tous ses copains.

Nous devons franchir des ponts constitués de deux câbles seulement : un premier pour placer les pieds l’un devant l’autre, un second, à hauteur d’épaule, pour nous tenir. Il y a un rire nerveux qui redouble derrière moi.

Marie-Julie Laurin s’attache au câble avec un mousqueton additionnel et se glisse doucement sous le pont, la tête en bas (d’où l’utilité du baudrier complet). Des participants intrépides décident de l’imiter, pour faire des photos qui vont certainement faire jaser là-bas à Toronto.

J’entends depuis un moment un bizarre de toc-toc-toc. Un pic-bois ? C’est plutôt Tony Fawdray, en avant, qui casse la glace qui s’est accumulée sur certains barreaux d’acier. Des rideaux de glace ornent d’ailleurs certaines parties de la falaise. Avec le soleil, c’est magnifique.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Certains mouvements sont plus délicats que d’autres.

De la via ferrata, nous avons une belle vue sur les collines environnantes et sur Sainte-Agathe-des-Monts.

Ce n’est pas la via ferrata la plus haute qui soit, mais elle se situe quand même à 60 mètres au-dessus du sol, soit l’équivalent d’un immeuble de 20 étages. L’expérience est vertigineuse : lorsqu’on passe d’un pan de falaise à un autre, on est vraiment au-dessus du vide.

Les mouvements ne sont pas difficiles, mais demandent un peu d’audace. Ce qui, évidemment, fait rire le jeune homme derrière moi.

Nous ne faisons pas la section « expert » de la via ferrata : en hiver, les prises naturelles ne sont pas vraiment accessibles, cette partie est donc réservée aux visiteurs d’été. De toute façon, nous avons amplement à faire avec les autres sections.

Il ne reste plus qu’à escalader des échelons d’acier pour aboutir au sommet de la colline et terminer la via ferrata. Les participants sont de très belle humeur. Surtout ceux qui ont dû sortir de leur zone de confort et qui sont vraiment fiers d’eux.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

La guide Marie-Julie Laurin prépare un participant pour une des deux tyroliennes.

Et maintenant, la tyrolienne !

Nous marchons maintenant dans un sentier bien enneigé pour nous rendre à la base de départ d’une première tyrolienne. Tony Fawdray nous suit... pour ramasser les crampons qui pourraient se décrocher dans la neige profonde.

Cette tyrolienne se trouve à 115 mètres de hauteur et parcourt 900 mètres pour se rendre sur une autre colline. Il faut bien refermer son manteau parce qu’à cette vitesse, le vent est mordant.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

C’est un départ pour la première tyrolienne.

Le départ d’une tyrolienne fait toujours un peu frémir, mais le plaisir prend rapidement toute la place, à voler à travers les arbres.

Une dernière tyrolienne de 650 mètres nous ramène à notre point de départ. Le temps a passé à toute vitesse. Il faudrait revenir pour visiter le tout nouveau domaine de ski de montagne du Tyroparc, sur le mont Catherine. Il faut toujours se laisser quelque chose pour une prochaine fois.

Consultez la page des activités hivernales au Tyroparc