L’automne est une période magnifique pour visiter les zoos du Québec. Les couleurs sont superbes et comme il fait moins chaud, bien des animaux sont plus actifs pendant la journée. Toutefois, certains zoos ferment leurs portes en semaine, mais continuent à accueillir les visiteurs la fin de semaine.
Zoo Ecomuseum : les rescapés
Le Zoo Ecomuseum n’est pas un zoo comme les autres. D’une part, il abrite uniquement des animaux du Québec. Et d’autre part, il joue un peu le rôle de refuge : ses pensionnaires ont été blessés, ou abandonnés, ou sont nés en captivité. Chacun a sa petite histoire. Aucun ne pourrait survivre dans la nature.
La priorité va au bien-être des animaux. Les habitats sont donc conçus pour leur donner des endroits où se réfugier : il y a des arbres, des buissons, des rochers. Il faut donc aiguiser son sens de l’observation, mais avec de la patience, on parvient la plupart du temps à trouver le pensionnaire de l’endroit. Il faut bien regarder partout.
Zoé Lalonde, zoologiste à l’Ecomuseum, raconte que les visiteurs regardent surtout le haut des arbres pour trouver Bert le harfang des neiges… alors qu’il préfère se tenir au sol.
Inversement, le porc-épic aime bien faire la sieste au sommet d’un arbre… alors que les visiteurs le cherchent plus bas.
La zoologiste suggère de repasser plus tard si son animal favori demeure invisible. Elle donne l’exemple de Pika, la loutre de rivière, qui fait des siestes d’une quinzaine de minutes. Elle finira bien par se réveiller pour aller faire des longueurs dans son étang. Ce bassin est d’ailleurs doté de fenêtres qui permettent de voir Pika barboter sous l’eau.
Le Zoo Ecomuseum a d’autres vedettes, comme Polaris, le renard arctique aux yeux vairons. En hiver, il revêtira son épais manteau blanc, mais cet automne, il présente encore une fourrure brun et beige. Son regard demeure magnifique, quelle que soit la saison.
Les lynx et les loups se fondent bien dans leur environnement, il faut être attentif pour les apercevoir. En revanche, impossible de manquer Genie l’ourse lorsqu’elle se trouve dans le coin, avec sa fourrure bien noire qui se démarque sur le vert de la végétation. On voit toutefois qu’elle s’est frottée dans les buissons : des capitules de bardane se sont accrochés à son pelage et lui donnent un petit air négligé.
Les ratons laveurs demeurent désespérément mignons alors que le pékan suscite la fascination. Il est extrêmement rare de voir ce cousin de la loutre et du furet dans la nature. C’est donc l’occasion idéale de lui voir la binette.
On peut quitter les sentiers ombragés du zoo pour poursuivre la visite à l’intérieur du bâtiment principal, dans un vivarium où résident grenouilles, salamandres, couleuvres et tortues, dont la charismatique tortue peinte Auguste, qui a eu la carapace brisée lors d’un grave accident routier et qui nage légèrement sur le côté depuis.
Le zoo offre un éventail d’activités pour les passionnés d’animaux sauvages. Il est notamment possible de déjeuner avec certains animaux, comme l’ours, les loups, les loutres et les lynx. Les participants peuvent aider à la préparation du déjeuner de l’animal et l’approcher pour le nourrir. Pas de danger, ce ne sont pas les participants eux-mêmes qui feront office de repas.
Le Zoo Ecomuseum, le seul zoo sur l’île de Montréal, est situé à Sainte-Anne-de-Bellevue. Il est ouvert tous les jours.
Consultez le site du Zoo EcomuseumZoo de Granby : le classique
Dans un monde idéal, on irait observer les animaux chez eux, en liberté. On partirait en safari en Afrique pour admirer lions, éléphants et girafes. On irait traquer l’inquiétant ours noir de l’Himalaya et le mignon petit panda dans les forêts de l’Asie. On irait à la rencontre du kangourou géant et du petit wallaby dans le désert australien.
Malheureusement, pour la plupart des gens, c’est impossible. Par contre, une petite visite au zoo, c’est plus accessible (et ça permet de réduire son empreinte carbone en éliminant le besoin de prendre l’avion pour aller ici et là).
Le Zoo de Granby, un classique s’il en est un, permet de parcourir quatre continents : l’Afrique, l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Océanie. Le plan du site n’est pas nécessairement facile à comprendre ; il faut être attentif pour trouver son chemin et ne rien manquer.
La visite a failli dérailler dès le début, dans le secteur de l’Asie, devant l’habitat du petit panda. Kelly, un mâle à la fourrure brillante et fournie, s’est montré si adorable qu’il était tentant de passer toute la journée à l’observer en faisant des « oooh » et des « aaah » attendris.
La possibilité d’observer le rare léopard des neiges, l’ours noir de l’Himalaya et l’impressionnant tigre de l’Amour a permis de rompre le charme et de poursuivre la visite.
Tout près, un dôme géodésique assemblé en 1962 pour abriter des ours polaires (et qui était nettement trop étroit pour ces grosses bêtes) accueille maintenant une bande de colobes guéréza. Ce singe, avec son épaisse fourrure blanc et noir, fait immanquablement penser à une moufette géante.
Le secteur de l’Amérique du Sud ne donne pas sa place en fait de férocité : des alligators, bien immobiles, avec un sourire carnassier, semblent attendre patiemment une proie imprudente. Le jaguar est à l’affût en haut d’une structure de bois, le condor des Andes observe les environs avec un regard perçant.
Il faut toutefois se rendre dans le secteur de l’Afrique pour retrouver les grands favoris de chacun. Impossible de résister à un énorme éléphant qui s’approche d’un pas majestueux ou à des girafes qui rivalisent d’élégance ou à des zèbres qui arborent fièrement un pyjama comme s’il s’agissait d’une tenue de soirée. Mais ce sont les rhinocéros qui impressionnent, avec une taille absolument étonnante. Même les gnous, à côté, ont l’air tout petits. Il y a aussi les hippopotames, fascinants à observer sous l’eau grâce à de grandes baies vitrées. Au-dessus de l’eau, on ne voit que de petites oreilles qui s’agitent. En dessous, il y a un véritable monstre.
La matinée est bien avancée, les animaux se montrent moins actifs. Les lions se reposent en regardant distraitement les badauds, les gorilles des plaines font la sieste.
Il reste encore le secteur de l’Océanie à explorer : qui peut résister à un kangourou ? Et à son cousin miniature, le wallaby ?
Cet automne, il sera possible d’expérimenter le Zoo de Granby de façon différente : Zoo la nuit permettra de passer une nuit au cœur du jardin zoologique dans des maisonnettes. Une façon de vivre un voyage sur un autre continent sans prendre l’avion. Il faudra cependant se dépêcher de réserver, les places sont limitées.
Le Zoo de Granby ouvre ses portes toutes les fins de semaine de septembre et d’octobre, avant une longue pause hivernale.
Consultez le site du Zoo de GranbyD’autres zoos québécois
Parc safari, à Saint-Bernard-de-Lacolle
Ouvert les fins de semaine jusqu’à la fin d’octobre
Consultez le site du Parc safariZoo sauvage de Saint-Félicien
Ouvert tous les jours jusqu’à la fin d’octobre
Consultez le site du Zoo sauvage de Saint-FélicienParc Oméga, Montebello
Ouvert tous les jours de l’année
Consultez le site du Parc Omega