Nous sommes prêts. Un harnais bien ajusté sur le corps, un casque bien fixé sur la tête, nous marchons vaillamment sur un sentier de neige durcie qui nous mène vers les parcours aériens du centre Arbraska de Rawdon.

Le moniteur, Marc-Antoine Lefrançois, nous suggère un parcours de difficulté moyenne, le Karkajou.

Nous ne laissons pas paraître notre légère déception : « Moyenne ? Pfft ! Nous ne sommes pas des mauviettes, nous sommes capables d’affronter des parcours difficiles et, pourquoi pas, des parcours extrêmes, tant qu’à y être ! »

Mais, bon. Peut-être que Marc-Antoine sait des choses que nous ne savons pas et nous suivons sa recommandation.

Pour la première fois, des centres Arbraska ouvrent leurs portes à tous en hiver. Au cours des années passées, certains centres recevaient à l’occasion des groupes scolaires en hiver ou ouvraient leurs installations lors de festivals. Mais, avec la pandémie, les gens se cherchent de nouvelles activités à faire dehors, en famille ou entre amis, et Arbraska a décidé de leur donner cette nouvelle possibilité d’aventure.

Tyroliennes et mitaines

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Marie-Maude Boisclair, une des monitrices du centre Arbraska de Rawdon, démontre la technique de la tyrolienne.

Notre propre aventure démarre par une petite initiation sur l’art de bien se mousquetonner aux câbles en acier qui assurent notre sécurité et de bien placer la poulie pour parcourir les tyroliennes sans tracas. Avec de grosses mitaines, c’est un peu plus complexe qu’à mains nues.

Nous commençons le parcours sur une passerelle couverte de neige, chambranlante, mais sans grande difficulté. Et sans frayeur. Puis, un pont constitué d’un câble d’acier, avec deux câbles supplémentaires en guise de mains courantes, se franchit aussi aisément. Ça commence à se corser avec un pont constitué de grosses lettres de bois épelant le mot Arbraska. Hum… Est-ce qu’on peut faire confiance à ces bouts de bois couverts de neige durcie ? Est-ce que les bottes vont glisser ? Est-ce qu’on va se retrouver comme une araignée, se balançant dans le vide, accrochée au câble de sécurité ?

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Vincent Payette commence à trouver son équilibre au tout début du parcours.

Une première tyrolienne permet de se familiariser avec le concept. Une fois parti, c’est rigolo. C’est juste le premier pas qui est un peu intimidant.

Après une amusante glissade dans un gros tuyau de plastique, ça devient plus sérieux : il faut monter sur une planche à roulettes qui coulisse d’un arbre à l’autre. Finalement, ça se passe bien, à part un atterrissage un peu malhabile sur la plateforme d’arrivée.

  • Pour Anouk-swan Mailloux Trudel et Justin, le parcours Karkajou n'a plus de secret.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Pour Anouk-swan Mailloux Trudel et Justin, le parcours Karkajou n'a plus de secret.

  • Le grand filet représente un autre défi pour Anouk-swan Mailloux Trudel et Vincent Payette.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Le grand filet représente un autre défi pour Anouk-swan Mailloux Trudel et Vincent Payette.

  • Chaque séance hivernale se termine par un chocolat chaud autour du feu.

    PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Chaque séance hivernale se termine par un chocolat chaud autour du feu.

1/3
  •  
  •  
  •  

Ça va beaucoup moins bien sur le pont suivant, long, constitué de planches de bois à moitié couvertes de neige durcie. L’aventurière pourtant chevronnée croule sous les doutes et se met à avancer à petits pas poussifs sur l’instable installation, le souffle un peu court, toute dignité perdue. C’est que ça penche, ce truc. Et la présence de neige augmente assurément le degré de difficulté (ou de poltronnerie).

L’expérience acquise permet toutefois de franchir un deuxième pont avec un peu plus d’honorabilité.

Finalement, choisir un parcours « moyen » pour une première expérience hivernale en parcours aérien, plutôt qu’un parcours difficile, ce n’était pas une mauvaise idée.

Marc-Antoine Lefrançois confie que le Karkajou est particulièrement populaire : les débutants font leurs armes sur les parcours faciles et choisissent le Karkajou lorsqu’ils passent à la catégorie supérieure. Et les fins connaisseurs commencent par le Karkajou pour se réchauffer avant de passer à une vitesse supérieure.

Village aérien coloré

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Le village Arbre-en-ciel se montre particulièrement populaire en hiver.

Alors que nous revenons (sains et saufs) vers le bâtiment d’accueil, nous entendons des cris de joie tout près, dans la forêt. De toute évidence, des enfants s’amusent sérieusement.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, LA PRESSE

Les enfants peuvent s’amuser librement dans le village Arbre-en-ciel. Brooke et Lena font un peu de balançoire après avoir visité les maisonnettes dans les arbres.

C’est le village Arbre-en-ciel, un concept qu’on retrouve aussi au centre Arbraska de Rigaud. C’est une collection de minimaisonnettes colorées juchées dans les arbres, qu’on peut visiter en empruntant notamment des ponts de filet bien sécuritaires. Les enfants adorent. Les adultes regrettent d’être un peu trop grands pour se faufiler dans les tunnels et les glissoires. Ils n’ont qu’à retourner dans les parcours aériens, s’ils veulent s’amuser eux aussi.

Cinq centres Arbraska offrent des parcours aériens cet hiver, soit ceux de Rawdon, Mont-Saint-Grégoire, Chauveau, Laflèche et Rigaud. Ce dernier n’est pas encore ouvert, mais ça ne saurait trop tarder.

Visitez le site d’Arbraska