(Havre-Saint-Pierre) Une partie des frais de ce reportage ont été payés par Tourisme Côte-Nord.
L’Archipel-de-Mingan Joyau de la Côte-Nord
-
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
LES MONOLITHES DE L’ÎLE QUARRY
Découvrir à marée basse les monolithes de la côte sud de l’île Quarry est fascinant. C’est ici que l’on est le plus à même de mesurer les forces à l’origine de ces géants fragiles. Faites de roches sédimentaires, les principales îles de l’archipel ont la même formation géologique que les basses terres du Saint-Laurent. Écrasé sous une couche de près de 2,5 km de glace lors de la dernière glaciation, le calcaire des îles s’est retrouvé à la merci de l’érosion quand, libéré des glaces il y a 10 000 ans, le continent a graduellement amorcé son relèvement isostatique. -
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
LA « MADAME » DE NIAPISCA
Située dans l’île de Niapiskau, la « Madame » de Niapasca est devenue le symbole de la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan. Elle a été nommée ainsi par le poète Roland Jomphe, qui a été le premier à attirer l’attention sur la beauté des lieux, bien avant la constitution du parc national, en 1984. « Il travaillait comme bedeau, et quand les prêtres venaient de l’extérieur, il leur faisait toujours visiter l’endroit, explique Geneviève Cormier, agente de promotion de Parcs Canada. Le tourisme a donc commencé un peu comme ça. » -
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
LES FALAISES MORTES
L’île Quarry est l’une des rares où il est possible de traverser à pied – le trottoir de bois permet non seulement de se rendre rapidement aux impressionnants monolithes, il permet aussi de découvrir les cinq habitats de l’archipel, dont ces étonnantes falaises qui surgissent en plein cœur de l’île. « On les appelle les falaises mortes, nous apprend Geneviève Cormier. Il s’agit d’anciennes falaises qui ont déjà été érodées par la mer il y a des milliers d’années, mais qui sont aujourd’hui coincées en plein milieu de l’île parce que le continent s’est relevé. » Le même sort a été réservé à certains monolithes qui se dressent aujourd’hui loin du rivage, comme sur notre photo. -
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
LES LANDES
Le même phénomène géologique est à l’origine des landes à cailloutis, longues dunes de cailloux que l’on retrouve à bonne distance du littoral. « Ce sont d’anciennes levées de plage, souligne Geneviève Cormier. À la fin de la glaciation, les îles se sont relevées, les plages se sont retrouvées en plein milieu de l’île. » Il est toutefois interdit de circuler sur les landes, car elles sont l’habitat d’une impressionnante variété de flores, comme tout l’archipel d’ailleurs : « On y a recensé 490 espèces, alors qu’il y en a 380 sur tout le territoire de la Côte-Nord », nous signale notre guide. -
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
LES TOURBIÈRES
Les tourbières sont un autre environnement qui contribue à l’exceptionnelle richesse naturelle de l’archipel, sa flore étant constituée de plantes arctiques et alpines, mais aussi d’espèces qui sont ici à leur limite nord de distribution. Aussi, bien qu’il ne pousse pas dans les tourbières, impossible de ne pas parler du chardon de Mingan, plante endémique qui avait presque disparu avant l’établissement d’un programme de revalorisation, il y a quelques années. C’est une plante vivace qui fleurit une seule fois, puis meurt. Le chardon met en moyenne neuf ans à fleurir, mais certains plants vont vivre plus de 20 ans. -
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
COUSINES D’ANTICOSTI
Visible au large à partir de quelques-uns des points de vue aménagés dans l’île Quarry, l’île d’Anticosti a aussi fait partie de l’ensemble géologique des basses terres du Saint-Laurent, à la différence qu’elle est recouverte de cinq couches sédimentaires supplémentaires qui n’ont pas été érodées comme dans l’archipel des îles de Mingan. -
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
80 km DE SENTIERS
L’archipel de Mingan a beau s’égrener sur plus de 160 km en plus de 1000 îles, îlots, cayes et récifs, seulement 9 îles sont accessibles aux visiteurs, uniquement par l’intermédiaire des bateliers certifiés à Havre-Saint-Pierre et à Longue-Pointe-de-Mingan. Ce sont toutefois 80 km de sentiers que l’on peut parcourir de façon autonome – il faut toutefois consulter les tables des marées pour s’assurer d’avoir accès à tous les sentiers côtiers. -
PHOTO PIERRE-MARC DURIVAGE, LA PRESSE
CAMPING ET HÉBERGEMENT
Il y a 48 emplacements de camping dans l’Archipel-de-Mingan, répartis dans la Grande Île, l’île à la Chasse de même que les îles Nue, du Havre, Niapiskau et Quarry. Il s’agit de camping sauvage, mais les îles Quarry et du Havre offrent des emplacements de prêt-à-camper Ôasis et oTENTik. À noter que l’île Nue offre seulement deux emplacements, ce qui permet un accès privilégié à la Montagnaise, plus haut monolithe de l’archipel.
1/8