(Sainte-Anne-de-la-Pérade) La 83e saison de pêche aux petits poissons des Chenaux s’est conclue dimanche, après une journée qui affichait « complet » et qui s’avérait le point final à une saison évidemment hors de l’ordinaire.

« Là, c’est vrai, on peut dire mission accomplie », souriait le porte-parole de l’Association des pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne, Steve Massicotte.

Si Dame Nature a compliqué la tâche des pourvoyeurs en décalant le lancement de saison de décembre à janvier, cette fois, elle a collaboré dans le sprint final.

« Ça a été une journée magnifique, même si c’était un peu plus tranquille du côté de la pêche », avoue M. Massicotte, référant au fait que le poulamon s’est présenté en moins grand nombre dans la rivière pour ce dernier droit.

« Les gens nous remerciaient de leur permettre de chez eux, ils ne s’en faisaient pas avec la pêche plus tranquille », souligne Mario Leduc, propriétaire du Centre de pêche qui porte son nom.

Ça s’est très, très bien déroulé tout au long de la saison. Je suis très satisfait du comportement des gens, qui ont été très respectueux. Rien n’est arrivé. Ça s’est bien passé, considérant qu’on avait une moitié de saison avec la moitié du monde.

Mario Leduc

Au Centre de pêche Grimard, les commentaires positifs abondent également.

« Ça a été une super bonne saison. Les clients ont été au rendez-vous et le téléphone n’a pas dérougi. Les gens ont été respectueux des mesures sanitaires. On a bien fait d’embarquer cette année », exprime Sandra Nadeau, copropriétaire.

Tant pour l’organisation que pour les pourvoyeurs eux-mêmes, c’est un profond soupir de soulagement qui est soufflé.

« C’était stressant avec la COVID, avec la météo du début, mais on est venu à bout d’avoir une belle glace », confie M. Leduc.

« Il y a eu beaucoup de demande qu’à l’habitude en semaine. La demande a vraiment été très forte cette année », ajoute Mme Nadeau.

Ça a été un véritable marathon. Ça a été l’une des années les plus éreintantes, assurément. Il y a eu une couple de nuits blanches, mais on est passé au travers. Ça nous a permis de revenir à la base de la pêche.

Steve Massicotte

« C’est une belle preuve de résilience et de patience. Dans la vie, il ne faut jamais se décourager. Il faut se retrousser les manches », conclut M. Massicotte.

Dès lundi matin 6 h 30, les cabanes de pêche quitteront progressivement la rivière Sainte-Anne.

Vingt-quatre heures plus tard, le travail devrait avoir été complété, laissant place au repos, en attendant une 84e édition que les organisateurs souhaitent « normale ».