(Montréal) Airbnb a décidé de sévir à Montréal à la suite de l’organisation de fêtes non autorisées dans des logements affichés sur son site web, ce qui enfreint ses politiques, dans un contexte où les rassemblements sont proscrits en raison de la pandémie de COVID-19.

Ainsi, « plus de 45 » annonces ont été suspendues ou retirées de la plateforme du géant américain, qui a expliqué que les mesures annoncées lundi touchaient un « très petit nombre d’hôtes » ayant déjà fait l’objet d’avertissements dans le passé.

Les fautifs ont été prévenus la semaine dernière. Les adresses des logements visés par des représailles n’ont pas été divulguées.

« Avec l’augmentation des cas de COVID-19 à Montréal et au Québec, il est crucial que chacun fasse sa part pour réduire le nombre de grands rassemblements et de fêtes, et nous appuyons les efforts des autorités locales pour freiner ces comportements irresponsables, a fait valoir le responsable des politiques publiques d’Airbnb au Canada, Nathan Rotman, dans une déclaration.

L’entreprise californienne n’a pas répondu à une question de La Presse Canadienne visant à savoir si d’autres décisions du genre pourraient être annoncées ailleurs au Québec prochainement.

Il n’a pas été possible non plus de savoir combien de locations ont jusqu’ici été suspendues par la plateforme à travers le pays. Toutefois, en septembre, Airbnb avait suspendu une quarantaine d’annonces en Ontario, notamment dans le Grand Toronto, à Ottawa ainsi qu’à Hamilton, en raison d’infractions à ses politiques en place.

« Nous espérons qu’en informant la population des gestes que nous posons, nous pourrons l’inciter à utiliser davantage notre service d’assistance téléphonique (accessible en tout temps) pour renforcer l’application des règles visant l’interdiction des fêtes au Canada », a souligné M. Rotman.

Certaines des suspensions dans la métropole découlent « directement de plaintes signalées par le voisinage par l’entremise de cette ligne », a ajouté le responsable des politiques publiques d’Airbnb au Canada.

La multinationale avait décidé d’interdire l’an dernier l’organisation de soirées et évènements sans autorisation. Depuis, en raison de la pandémie et pour agir contre certains clients indisciplinés, le site de location à court terme avait procédé à d’autres resserrements. En août, il avait décidé de limiter à 16 le nombre de personnes dans les locations.

Cela s’ajoute aux autres initiatives mises de l’avant pour restreindre les locations effectuées localement par des clients canadiens âgés de moins de 25 ans. Cette politique avait par la suite été instaurée au Royaume-Uni, en France et en Espagne.

À Montréal, plus de 160 réservations ont également été bloquées depuis le déploiement d’une méthode visant à vérifier les réservations jugées risquées qui sont signalées par des systèmes automatisés.