Daniel Gibbs, président LR de la collectivité de Saint-Martin, a jugé mercredi que la reprise de l'activité touristique de l'île dévastée par l'ouragan Irma se ferait «vraisemblablement» pour la saison 2018-2019.

«Il est raisonnable de dire que, vraisemblablement, nous allons mettre tous les efforts de reconstruction pour que cela se passe le plus rapidement possible, qu'on ait un produit (touristique, ndlr) qui soit à la hauteur de Saint-Martin (...) et partir sur une saison 2018-2019», a expliqué M. Gibbs à la presse, à la sortie d'une rencontre avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin.

À Saint-Martin, la saison haute en matière de tourisme s'étend de décembre à mars.

«J'ai eu une discussion avec les socioprofessionnels (du tourisme, ndlr)», a-t-il expliqué. «Ils m'ont dit très clairement qu'ils préféraient, plutôt que de ternir l'image de la destination, prendre une année pour remettre à flot et reconstruire notre économie autour de tout ce qui est structure touristique, pour qu'on ne puisse pas aujourd'hui vendre des produits où le client ne serait pas satisfait».

Il a précisé que «deux ou trois hôtels» ont cependant «déjà annoncé que la reconstruction pour eux pourra s'effectuer jusqu'en avril 2018».

Le président de la collectivité territoriale était venu rendre compte au gouvernement «de tout le chantier à mettre en oeuvre et présenter une première partie de l'évaluation, du coût estimé de tous ces travaux (...) ce qui reste et peut rester debout(...) 95% a été touché», a-t-il rappelé, même si on évoque «30% complètement détruit».

«Mais, sur 95% touchés, il y a des choses qu'on ne peut pas garder, et qu'on est obligé de refaire», a-t-il ajouté.

«J'ai amené mon évaluation (...), nous allons voir ensemble avec une contre-expertise des services de l'État», a-t-il dit, sans donner de chiffres.

Il a aussi estimé qu'une reprise de la scolarité pourrait avoir lieu véritablement «courant octobre».

«Il se trouve que nous avions des sinistrés qui étaient encore dans des abris (c'est-à-dire les établissements scolaires, ndlr). Certaines écoles devaient être reprises pour commencer cette scolarité (...) mais on ne peut pas mettre les sinistrés dans une situation précaire, il faut qu'il y ait un minimum vital».

«Une fois que ça sera fait, je pense courant octobre, une véritable rentrée pourra s'effectuer, mais nous préférons prendre le temps pour bien faire les choses», a-t-il ajouté.