Près de la moitié des vacanciers québécois reportent leur journée d'activités au parc aquatique ou au zoo lorsque les prévisions météorologiques n'affichent pas un soleil rayonnant.

C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par TNS pour le compte de la Société des attractions touristiques du Québec (SATQ) et de Festivals et événements Québec (FEQ).

Selon le sondage mené auprès de 3000 Québécois, au moment de faire le choix des activités pour la période des vacances, les prévisions du temps - dans une proportion de 66,3% - pèsent presque aussi lourd dans la balance que la qualité du produit offert (76,6%).

Autre donnée intéressante: les ménages ayant un revenu supérieur à 60 000$ accordent davantage d'importance aux prévisions météorologiques.

«Ces résultats sont venus confirmer l'idée qu'on se faisait de l'ampleur du phénomène», affirme Pierre-Paul Leduc, directeur général de la SATQ-FEQ. L'organisme a donc décidé d'agir sur plusieurs fronts, car l'annonce d'une fin de semaine de pluie peut faire en sorte que le stationnement d'un parc d'attractions ou d'un zoo reste vide, et ce, même si finalement aucune goutte ne nous tombe sur la tête. En premier lieu, la SATQ-FEQ encourage ses membres à mettre au point des stratégies de marketing visant à minimiser les impacts liés à l'annonce de possibilité d'averses.

Par exemple, pendant la saison estivale, le Village vacances Valcartier conseillait aux visiteurs potentiels de ne pas se laisser décourager par la pluie. «De toute façon, vous êtes ici pour vous mouiller, non?», demandait-on dans la campagne publicitaire.

L'hiver dernier, le musée Pointe-à-Callière offrait quant à lui aux visiteurs une réduction du prix d'entrée en pourcentage équivalant au nombre de degrés sous zéro enregistré le matin.

M. Leduc souhaite également que les vacanciers analysent mieux les nouvelles météorologiques avant de modifier leurs plans. «Quand on dépasse trois jours de prévisions, c'est aussi précis qu'un 25 sous qu'on lance dans les airs», illustre-t-il.

Le directeur général de la SATQ-FEQ tient également à souligner qu'il peut y avoir des «fluctuations à l'intérieur d'une région». Ainsi, il peut pleuvoir à Rimouski, alors que le ciel sera complètement dégagé à Rivière-du-Loup.

L'organisme tente aussi de travailler avec les chroniqueurs météo, les invitant notamment à «dédramatiser la situation». «Beau temps, mauvais temps, rappelle M. Leduc, il y a toujours quelque chose à faire.»