Le gouvernement du Québec a bien l'intention d'agir pour permettre la mise en place de vols directs entre Montréal et la Chine.

«Nous devons agir sur ce front», a déclaré vendredi le ministre délégué du Tourisme, Pascal Berubé, au cours d'un discours prononcé lors d'un événement organisé par la Chaire de Tourisme Transat-ESG UQAM.

Il réagissait ainsi à la décision récente d'Air Canada de ne pas accorder de liaison directe entre la métropole et la Chine, au profit de Toronto. Il a toutefois donné peu de détail sur la façon dont son gouvernement, Aéroports de Montréal ainsi que les gens d'affaires de la ville allaient s'y prendre.



«On ne peut pas obliger Air Canada, a admis le ministre. Mais on va plutôt la convaincre.» M. Bérubé a donc sollicité une rencontre avec le transporteur afin de lui prouver, chiffres à l'appui, qu'il y avait ici un marché potentiel. Impossible pour le moment de savoir si des représentants d'Air Canada ont l'intention de s'asseoir avec le ministre pour aborder le sujet.



Actuellement, quelque 200 passagers prennent l'avion quotidiennement dans la métropole pour se rendre en territoire chinois. Ils sont toutefois contraints de faire une ou plusieurs escales avant d'arriver à bon port.



Or, dans ses plus récentes décisions, la compagnie a plutôt favorisé Toronto en mettant en place une nouvelle liaison entre la Ville-Reine et Séoul. Elle ajoutera également cet été sept vols hebdomadaires au départ de Toronto et de Vancouver et à destination de Beijing, et augmentera la fréquence des vols entre Calgary et Tokyo (Narita).



Dans ce contexte, Montréal y perd au change, estime Michel Archambault, président du bureau des gouverneurs de la chaire de tourisme Transat ESG-UQAM. Selon lui, l'absence de vols directs entre la métropole et l'Asie prive la ville de retombées économiques s'élevant à quelques centaines de millions de $.