Le trafic aérien mondial de passagers (domestique et international) a progressé de 4,1% en septembre sur un an, a indiqué vendredi l'Association internationale du transport aérien (Iata) qui souligne un net ralentissement dans la reprise du trafic.

Pour sa part, le trafic mondial de fret n'a augmenté que de 0,6%, précise l'organisation basée à Genève dans un communiqué.

L'IATA reste prudente quant à l'avenir car, bien que le trafic mondial continue de progresser, sa croissance s'est ralentie depuis le deuxième trimestre de l'année, elle avait été en moyenne de 6% pendant le premier semestre, puis de 5,3 % en août, pour descendre à 4,1% en septembre.

L'organisation basée à Genève relève par ailleurs l'existence d'une «réalité» du trafic aérien «à plusieurs vitesses».

«Les transporteurs en Chine, en Amérique latine et au Moyen-Orient sont en forte croissance. Les compagnies aériennes européennes connaissent une croissance sans profit» liée à une «gestion des coûts fixes élevés et des taxes», indique le directeur général de l'Iata, Tony Tyler, cité dans le communiqué.

«En Afrique, le défi consiste à transformer les opportunités de croissance en bénéfices. Mais pour les compagnies aériennes nord-américaines, l'accent doit être mis sur la gestion rigoureuse des capacités afin d'optimiser les bénéfices d'une croissance presque lente à presque nulle», ajoute-t-il.

En septembre, les compagnies du Moyen-Orient ont enregistré la plus forte croissance dans le monde, avec une demande en hausse de 13,3% sur un an.

Les compagnies latino-américaines ont affiché une progression de 7,5%, et celles d'Afrique de 4,7%.

Quant aux compagnies européennes, elles ont enregistré une croissance de 5,4%, devant celles d'Amérique du Nord (+2,1%) et celles de la région Asie-Pacifique (+1,7%).

Selon l'IATA, en 2012 l'Europe sera la seule région du monde où les compagnies aériennes finiront l'année avec des pertes, estimées à 1,2 milliard de dollars (930 millions d'euros).