Affaires étrangères et Commerce international Canada recommande d'éviter tout voyage non essentiel à Tokyo et ses environs où le transport, le réseau électrique et les télécommunications peuvent être touchés à la suite du séisme du 11 mars. Quant aux préfectures de Chiba, Miyagi, Ibaraki, Iwate, Aomori et Fukushima qui ont subi de lourds dommages, il vaut mieux les éviter tout comme un rayon de 20 km de l'usine nucléaire de Fukushima. Les transports vers et à partir de l'aéroport international Narita peuvent aussi être perturbés.

Deux compagnies aériennes asiatiques, la chinoise Air China et la taïwanaise EVA Airways, ont également annoncé mardi qu'elles annulaient des vols vers le Japon pour des raisons de sécurité après le violent séisme de magnitude 9 survenu vendredi, qui a provoqué un tsunami puis un accident nucléaire. La compagnie taïwanaise Eva Air a annulé 14 vols devant desservir Tokyo d'ici fin mars et cinq vers Sapporo (nord).

Les vols vers Sendai, dont l'aéroport a été dévasté par le tsunami, ont été annulés jusqu'à fin juin. Ces annulations sont dues au grand nombre de passagers qui renoncent à leur vol, a indiqué un porte-parole de la compagnie. Air China a de son côté annulé pour mardi et mercredi la moitié de ses six vols quotidiens entre Pékin et Tokyo et l'un des trois vols Shanghaï-Tokyo.

La totalité des vols vers Sendai a été suspendue. Les annulations concernent les vols pour lesquels les appareils devaient rester une nuit au Japon et ne sont pas liées au risque de radiation nucléaire. «Les avions auraient pu être confrontés à des répliques» sismiques, selon une porte-parole. Pas d'annulation à signaler en Malaisie mais des contrôles de radioactivité sur les passagers de vols directs avec Tokyo, selon un porte-parole de l'exploitant des aéroports malaisiens. La compagnie allemande Lufthansa, qui inspectait depuis lundi ses avions à la recherche d'éventuelles traces de radioactivité, a annoncé mardi qu'elle redirigeait «au moins jusqu'à dimanche inclus» ses vols pour Tokyo vers Nagoya et Osaka, à l'ouest de la capitale. «Plusieurs facteurs» ont motivé cette décision, a indiqué un porte-parole de Lufthansa, sans autre détail.

L'Italienne Alitalia inspecte ses avions au départ et au retour du Japon. «Rien d'anormal» n'avait été repéré mardi matin. Ses clients ont la possibilité de modifier leur départ d'ici le 31 mars, sans frais supplémentaires. A Hong Kong, les passagers arrivant du Japon et s'inquiétant pour leur santé ont la possibilité de passer un test dans un hôpital public, ont indiqué les autorités. La compagnie française Air France a maintenu ses deux vols quotidiens avec Tokyo mais avec un arrêt à Séoul où ses équipages font escale, pour éviter qu'ils ne séjournent sur l'archipel japonais. La liaison quotidienne avec Osaka «opère normalement», a précisé une porte-parole. Air France avait annoncé lundi des «tarifs spéciaux» en aller simple Tokyo-Paris. Des billets étaient disponibles mardi matin sur son site internet à 77.500 yens, soit 678 euros, pour un vol dès mercredi. Les voyagistes français ont décidé mardi de suspendre jusqu'au 31 mars inclus les départs vers le Japon «compte tenu des dernières évolutions de la situation».

La compagnie britannique Virgin Atlantic a pour l'heure maintenu son vol quotidien vers Tokyo, tout en permettant à ses clients de changer leur réservation sans frais. Elle n'avait pas mis en place mardi matin des mesures concernant la radioactivité. Liaisons normales également chez British Airways. En Scandinavie, les compagnies Finnair et SAS suivaient un programme normal. Chez Finnair, aucun changement tarifaire n'est prévu tandis que chez SAS, à partir de mardi, les détenteurs de billets peuvent modifier ou se faire rembourser tout billet réservé pour les 30 prochains jours.