(Paris) Les salariés de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) ont reconduit jeudi leur grève pour un quatrième jour consécutif, ont indiqué les syndicats à l’AFP.

Les salariés du plus célèbre site touristique de Paris reprochent à leur employeur sa gestion financière, et mettent en cause également la mairie de la capitale, actionnaire majoritaire. Une réunion est prévue en début d’après-midi entre les syndicats et la direction.

Ce mouvement prive de visites depuis lundi les milliers de touristes, en majorité étrangers, qui s’y pressent chaque jour.

Les jours précédant la fermeture, la « Dame de Fer » avait accueilli entre 17 000 et 20 000 visiteurs par jour, a indiqué à l’AFP une déléguée syndicale, Nada Bzioui.

Les quatre jours de fermeture représentent donc une perte potentielle d’environ 70 000 entrées. La direction n’a pas communiqué sur les annulations entraînées par le mouvement social.  

Ce conflit, qui avait déjà entraîné la fermeture du monument le 27 décembre, jour du centième anniversaire de la disparition de Gustave Eiffel, survient en pleines vacances scolaires d’hiver en France et à cinq mois des Jeux olympiques (26 juillet-11 août).

L’équilibre économique de la tour Eiffel, qui a retrouvé en 2023 une fréquentation supérieure à ce qu’elle était avant la COVID-19, avec 6,3 millions de visiteurs, a été fragilisé par quelque 120 millions d’euros de manque à gagner lors des deux années de crise sanitaire (2020 et 2021).