Des points de vue à couper le souffle et des adresses gourmandes étonnantes, il y en a tout plein à San Francisco. Mais ils se méritent ! C’est pourquoi nous vous proposons de bien vous chausser et d’explorer la ville à pied, à la recherche du plus beau et du plus délicieux.

Imprévisible Fog City

« Une ville pleine de contrastes », en voilà un cliché. Mais dans le cas de San Francisco, c’est un euphémisme. Marcher dans le sable le matin et sur le bitume l’après-midi ; se perdre dans la forêt puis croiser à la sortie un prototype de voiture autonome du futur ; se promener chez les millionnaires puis atterrir dans la misère un coin de rue plus loin ; passer d’un frisquet brouillard dans le Presidio au soleil de Mission District : ce ne sont que quelques-unes des expériences qui nous attendent dans l’imprévisible métropole californienne.

Alexandra Kenin, native de la côte Est installée à San Francisco depuis 2007, a quitté son emploi chez Google pour explorer sa ville à pied, à temps plein. Elle a fondé son entreprise, Urban Hiker, en 2012, puis publié un guide, Urban Trails (2016), réédité il y a quelques mois pour inclure des nouveautés. Sur son site, on peut réserver une promenade en groupe (Castro et Twin Peaks, Coit Tower et Lombard Street, Union Square, Chinatown et Nob Hill, etc.) ou sur mesure. Fait notable : Alexandra parle français.

Si on préfère les aventures sans guide, il y a le Crosstown Trail, un long parcours qui traverse la ville en diagonale sur 17 mi (27 km), lancé officiellement en 2019. Divisée en cinq sections, l’aventure à vivre à pied ou à vélo s’explore au rythme de chacun. Toutes les directives se trouvent sur le site, au virage près. Il arrive parfois que la marche soit guidée, comme c’est le cas en octobre (Crosstober), période pendant laquelle des bénévoles proposent le parcours complet en une journée ou de plus petites bouchées les semaines qui suivent.

Consultez le site du Crosstown Trail

Nous vous présentons trois balades à faire à San Francisco et leurs « accords » gourmands.

Jour 1 : Presidio et Lands End

  • Le jour de notre balade dans le Presidio, le brouillard était bien installé et cachait le fameux Golden Gate.

    PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

    Le jour de notre balade dans le Presidio, le brouillard était bien installé et cachait le fameux Golden Gate.

  • Les bâtiments du Presidio ont été convertis en maisons, en écoles, en commerces et en musées, entre autres.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Les bâtiments du Presidio ont été convertis en maisons, en écoles, en commerces et en musées, entre autres.

  • Le cimetière national de San Francisco est bien symétrique.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Le cimetière national de San Francisco est bien symétrique.

  • Il y a quatre œuvres de l’artiste Andy Goldsworthy dans le Presidio, dont Wood Line, qui serpente à travers la forêt complètement faite par l’humain.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Il y a quatre œuvres de l’artiste Andy Goldsworthy dans le Presidio, dont Wood Line, qui serpente à travers la forêt complètement faite par l’humain.

  • Battery Bluff est un des plus récents attraits du Presidio. Il est construit au-dessus des tunnels du Presidio Parkway.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Battery Bluff est un des plus récents attraits du Presidio. Il est construit au-dessus des tunnels du Presidio Parkway.

  • Dans le brouillard, Lands End Trail est particulièrement spectaculaire.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Dans le brouillard, Lands End Trail est particulièrement spectaculaire.

  • Les ruines des Sutro Baths rappellent une époque plus grandiose de la ville.

    PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

    Les ruines des Sutro Baths rappellent une époque plus grandiose de la ville.

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Marcher

Ce sont à n’en point douter deux des marches préférées des San Franciscains, leur fierté, des espaces verts longeant la baie ou l’océan qui leur rappellent à quel point leur ville est belle. Ce sont d’ailleurs deux résidantes de la Fog City qui nous ont proposé ces promenades. L’une d’elles, Alexandra Kenin, a voulu nous montrer les nouveautés du Presidio.

L’ancienne base militaire espagnole (1776-1821), mexicaine (1821-1846), puis américaine (1846-1994) est devenue parc national et ses bâtiments ont été convertis en maisons, en écoles, en commerces et en musées.

PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

Alexandra Kenin est la propriétaire de l’entreprise Urban Hiker et l’autrice du livre Urban Trails.

Il y a près de 40 km de sentiers dans le Presidio.

Du Presidio Visitor Center, dans la portion nord-est du parc, il ne faut pas aller bien loin pour voir Tunnel Tops et Battery Bluff, deux espaces récemment valorisés. Les vues sur la baie et sur le Golden Gate y sont réputées magnifiques. Mais comme le brouillard était bien installé, en ce mois de « Fogust » où nous y étions, nous n’avons pas pu en profiter.

Consultez le site de Presidio Tunnel Tops (en anglais) Consultez la page de Battery Bluff (en anglais)

Pour se rendre complètement à l’ouest, à Baker Beach, en passant, peut-être, par Fort Point (pour les amateurs d’Hitchcock et de son film Vertigo), il faut compter environ une heure de marche, mais on pourrait facilement en passer plusieurs autres à explorer les nombreux attraits du Presidio, dont les quatre œuvres de l’artiste Andy Goldsworthy.

Entre la limite sud-ouest du Presidio et le début de Lands End Trail, prochain espace vert à explorer, il y a à peine 15 minutes de marche. Le sentier qui longe l’océan fait 1,5 mi (2,5 km) jusqu’à Sutro Baths, les ruines du plus grand complexe aquatique couvert de son époque (1896 à 1966). Quand le brouillard se lève, le Golden Gate apparaît dans toute sa splendeur.

Voyez un court film du Sutro Baths tourné en 1897

De là, on peut longer Ocean Beach jusqu’au chouette quartier Outer Sunset, où on trouve un bon nombre de petits cafés, restaurants, boutiques de surf, etc.

Manger

  • Un borscht, ça s’emporte plus ou moins bien, mais les camions de cuisine de rue dans le Presidio offrent bon nombre d’options à mettre dans son sac à dos pour plus tard.

    PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

    Un borscht, ça s’emporte plus ou moins bien, mais les camions de cuisine de rue dans le Presidio offrent bon nombre d’options à mettre dans son sac à dos pour plus tard.

  • Nous avons mangé ce hoagie et cette salade sur place, avec un verre de chardonnay californien artisanal, mais les sandwiches géants de Palm City sont aussi parfaits pour emporter. Il y a une bonne sélection de bouteilles à acheter.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Nous avons mangé ce hoagie et cette salade sur place, avec un verre de chardonnay californien artisanal, mais les sandwiches géants de Palm City sont aussi parfaits pour emporter. Il y a une bonne sélection de bouteilles à acheter.

  • Le choix de bouteilles est très bon chez Palm City, dans le Sunset District.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Le choix de bouteilles est très bon chez Palm City, dans le Sunset District.

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Il y a des camions de cuisine de rue dans la nouvelle section des Tunnel Tops (à l’est). Ceux-ci changent régulièrement. À notre passage, c’étaient des spécialités indiennes, mexicaines et même un « Borsch Mobile ». Si vous commencez dans l’est et souhaitez pique-niquer plus loin dans le parc, prenez un burrito au départ, peut-être ? Presque tous les camions en proposent ! Si vous préférez vous attabler (et dépenser !), il y a le joli Colibri, restaurant mexicain installé dans l’historique Officer’s Club depuis le printemps 2022.

Consultez le site du Colibri (en anglais)

Le Sunset District, au sud de l’immense Golden Gate Park (que vous pouvez aussi explorer s’il vous reste de l’énergie !), est amusant à découvrir. C’est le visage plus balnéaire de San Francisco. On y trouve plusieurs cafés et restaurants décontractés pour refaire le plein de calories après une longue balade. Nous avons opté pour Palm City et ses délicieux hoagies géants. Un seul sandwich nourrira facilement deux personnes, surtout si on ajoute une salade bien fraîche. Envie d’une bière locale ou d’un verre de vin avec ça ? La sélection de produits artisanaux est excellente ici. Outerlands et Hook Fish Co sont d’autres bons choix, avec un café chez DamnFine Coffee après et une petite séance de magasinage au General Store.

Consultez le site de Palm City (en anglais)

Repas du soir

  • Ces pluots en salade étaient une surprenante entrée à l’excellent Mister Jiu’s.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Ces pluots en salade étaient une surprenante entrée à l’excellent Mister Jiu’s.

  • L’équipe de la cuisine du Mister Jiu’s travaille à la vue des clients en salle.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    L’équipe de la cuisine du Mister Jiu’s travaille à la vue des clients en salle.

  • Le bar du Mister Jiu’s est bien garni et bien décoré !

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Le bar du Mister Jiu’s est bien garni et bien décoré !

  • La salle à manger de The Progress est tout en hauteur.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    La salle à manger de The Progress est tout en hauteur.

  • Ce plat de pintade avec « fondue » au fromage Wagon Wheel était un pur délice.

    PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

    Ce plat de pintade avec « fondue » au fromage Wagon Wheel était un pur délice.

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San Francisco et ses environs ne manquent pas de grandes tables chics et chères, comme Saison, Angler, Atelier Crenn, Son’s and Daughters et l’institution Chez Panisse (Berkeley), entre autres. Le Zuni Café, avec son exceptionnel poulet rôti, demeure un incontournable pour ceux et celles qui n’y sont jamais allés. Mais nous avons préféré les adresses sans nappes blanches ni personnel de service en costards. Un ami aux goûts similaires pour les repas plus décontractés avait suggéré Mister Jiu’s pour sa cuisine chinoise moderne et The Progress, petit frère de Statebird Provisions où vous n’aurez jamais de table à moins de réserver des semaines d’avance. Ce furent deux soupers remplis de parfums exotiques et de mariages particulièrement originaux, bien complémentaires à tout ce qu’on peut trouver au Québec. Attention ! San Francisco prend souvent un numéro de carte de crédit au moment de la réservation, question de décourager les annulations de dernière minute. Examinez bien votre addition avant d’ajouter le pourboire aussi, car il est possible qu’il y figure déjà, en partie ou en totalité.

Consultez le site de Mister Jiu’s (en anglais) Consultez le site de The Progress (en anglais)

Jour 2 : Ferry Building, Coit Tower, Lombard Street, Fisherman’s Wharf

  • L’intérieur du Ferry Building regorge d’options pour manger et magasiner.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    L’intérieur du Ferry Building regorge d’options pour manger et magasiner.

  • Cette épicerie propose chocolats, vins et autres produits fins.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Cette épicerie propose chocolats, vins et autres produits fins.

  • Choisir ses tomates n’est pas une mince affaire au marché du Ferry Building.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Choisir ses tomates n’est pas une mince affaire au marché du Ferry Building.

  • Le Bay Bridge n’a pas la réputation du Golden Gate, mais c’est néanmoins un décor acceptable pour casser la croûte !

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Le Bay Bridge n’a pas la réputation du Golden Gate, mais c’est néanmoins un décor acceptable pour casser la croûte !

  • Les vues au pied de la Coit Tower sont suffisamment belles pour qu’on ne ressente pas nécessairement le besoin de payer l’ascenseur pour monter au sommet.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Les vues au pied de la Coit Tower sont suffisamment belles pour qu’on ne ressente pas nécessairement le besoin de payer l’ascenseur pour monter au sommet.

  • Inaugurée en 1933, la Coit Tower s’élève à 64 m.

    PHOTO GETTY IMAGES

    Inaugurée en 1933, la Coit Tower s’élève à 64 m.

  • Les lions de mer offrent un des spectacles les plus prisés des touristes à San Francisco, au bout du fameux Pier 39.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Les lions de mer offrent un des spectacles les plus prisés des touristes à San Francisco, au bout du fameux Pier 39.

  • La Lombard Street débute dans le Presidio et se termine dans le quartier Embarcadero.

    PHOTO ELOI OMELLA, GETTY IMAGES

    La Lombard Street débute dans le Presidio et se termine dans le quartier Embarcadero.

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Marcher

C’est la journée touristique du séjour, avec quelques incontournables, tous situés dans la portion nord-est de la ville. On peut commencer en matinée (et le ventre vide !) avec une visite du Ferry Building, jour de marché (mardi et jeudi, de 10 h à 14 h, puis samedi, de 8 h à 14 h). C’est du flânage beaucoup plus que de la marche, mais ce n’est que le début d’une grande virée, alors mieux vaut se ménager et mettre l’accent sur l’aspect « manger » de l’aventure.

PHOTO GETTY IMAGES

Inaugurée en 1933, la Coit Tower s’élève à 64 m.

Pour se rendre à la Coit Tower à partir du Ferry Building (25 minutes, ascension comprise), on peut longer l’Embarcadero, le long du littoral, ou prendre le chemin « intérieur » qui traverse le quartier North Beach. Deux grands escaliers se rendent au sommet de Telegraph Hill, où trône la tour : les Filbert Steps et les Greenwich Steps. Les deux traversent de jolis jardins.

La tour, construite à la demande de Lillie Hitchcock Coit (1843-1929), a été inaugurée en 1933. Elle rend hommage aux pompiers volontaires de la ville, dont Mme Coit était la bienfaitrice. Un ascenseur (payant) mène au sommet du monument et offre une vue à 360 degrés sur la ville. Nous sommes restés à la base, où la vue était bien satisfaisante.

PHOTO ELOI OMELLA, GETTY IMAGES

La Lombard Street débute dans le Presidio et se termine dans le quartier Embarcadero.

De là, on peut descendre directement dans Lombard Street, qui est la continuation du Telegraph Hill Boulevard. Peut-être aurez-vous envie de jeter un coup d’œil au célèbre tronçon qui zigzague ? Mais attention, la montée est corsée.

À 15 minutes de marche au nord-est, Fisherman’s Wharf est particulièrement touristique. Vous aurez peut-être seulement envie de voir les lions de mer se prélasser au bout de Pier 39.

Manger

  • La chocolaterie Dandelion a une boutique dans le Ferry Building.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    La chocolaterie Dandelion a une boutique dans le Ferry Building.

  • Le pluot, ce délicieux croisement entre une prune et un abricot, est bien populaire en Californie. Nous en avons mangé en salade, en compote, en tartelette, alouette !

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Le pluot, ce délicieux croisement entre une prune et un abricot, est bien populaire en Californie. Nous en avons mangé en salade, en compote, en tartelette, alouette !

  • Tony Gemignani est une star de la pizza. Son vaisseau amiral, Tony’s Pizza Napoletana, est situé dans le quartier North Beach.

    PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE TONY’S PIZZA NAPOLETANA

    Tony Gemignani est une star de la pizza. Son vaisseau amiral, Tony’s Pizza Napoletana, est situé dans le quartier North Beach.

  • Les crêpes de tapioca du Cafe de casa sont plus intrigantes que délicieuses, mais les jus et bols d’açaï sont réussis.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Les crêpes de tapioca du Cafe de casa sont plus intrigantes que délicieuses, mais les jus et bols d’açaï sont réussis.

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Au Ferry Building, vous aurez vraiment l’embarras du choix, surtout jour de marché. Un samedi matin, les tentations étaient nombreuses, les files d’attente parfois longues et l’ambiance, particulièrement joyeuse. Il faut éviter de se jeter sur la première pâtisserie qui nous fait de l’œil et commencer par un tour de reconnaissance. À l’intérieur du Ferry Building, il y a notamment des tacos, des burgers, des crêpes, un bar à huîtres bien populaire, une boutique du chocolatier Dandelion, des beignes, etc.

Consultez le site du Ferry Building (en anglais)

Il y a quelques restaurants sur les quais, mais ils sont pour la plupart assez chers. Si l’envie vous prend de manger une pizza, prenez plutôt le chemin « intérieur », dans le quartier North Beach parsemé d’adresses italiennes, pour aboutir à la fameuse pizzeria de Tony Gemignani, gagnant de nombreux concours internationaux. Mieux vaut se présenter avant l’ouverture à midi et faire la file pour avoir une chance de s’y attabler. Pour aller plus vite, il y a la « Slice House » du maître pizzaiolo à la porte d’à côté. Si vous préférez votre pizza épaisse, carrée et sur le pouce, Golden Boy Pizza est à 150 m de chez Tony’s Pizza Napoletana. Un sandwich à manger au pied de la Coit Tower ou dans Washington Square et une bouteille de vin d’artisan pour plus tard ? Direction Little Vine, fromagerie et caviste qui vaut le détour.

Consultez le site de Tony’s Pizza Napoletana (en anglais) Consultez le site de Tony’s Coal Fired Pizza (en anglais) Consultez le site de Golden Boy Pizza (en anglais) Consultez le site de Little Vine (en anglais)

Vous avez encore faim une fois à Fisherman’s Wharf, cœur de la zone touristique de San Francisco ? Peut-être qu’il est temps de succomber à l’appel du In-N-Out Burger, la chaîne préférée des Californiens. Non loin de là, le petit café brésilien Cafe de Casa propose entre autres des bols d’açaï tout indiqués pour les marcheurs en manque de carburant et des « crêpes-sandwiches » de tapioca.

Consultez le site du Cafe de Casa (en anglais)

Peut-on marcher partout ?

Si on fait le choix de marcher partout à San Francisco, mieux vaut savoir qu’au détour d’une rue parfaitement anodine, on pourrait se retrouver au cœur d’une piquerie à ciel ouvert. Nous avons vu un peu de tout pendant notre séjour, y compris un homme qui se baladait nu en pleine Market Street. Comme dans la majorité des grandes villes, San Francisco — une des plus chères au monde — a été durement touché par la COVID-19. La pandémie a aggravé des problèmes de pauvreté, de toxicomanie et de santé mentale déjà bien présents.

On dit souvent d’éviter Tenderloin. Bonne chance ! Ce quartier situé juste au sud d’Union Square est en plein centre, tout près de la plus grande concentration d’hôtels de la ville. Du reste, l’indigence ne lui est pas exclusive. De nombreux citoyens croient au contraire qu’il faut continuer de soutenir les commerces du quartier. Court-on un réel danger dans Tenderloin et les autres quartiers « chauds » de San Francisco ? On nous dit que non, mais une personne avertie en vaut deux.

Jour 3 : Mission et ses environs

  • La vue du haut du parc Dolores Mission est notre coup de cœur.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    La vue du haut du parc Dolores Mission est notre coup de cœur.

  • Le parc Dolores est un endroit de choix pour observer la vie de tous les jours des résidants du quartier et des alentours.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Le parc Dolores est un endroit de choix pour observer la vie de tous les jours des résidants du quartier et des alentours.

  • Avec ses fleurs, son vin, ses plats préparés, ses fromages, etc., Bi-Rite est un incontournable du quartier.

    PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

    Avec ses fleurs, son vin, ses plats préparés, ses fromages, etc., Bi-Rite est un incontournable du quartier.

  • Nopalito propose une cuisine mexicaine soignée.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Nopalito propose une cuisine mexicaine soignée.

  • La première succursale de la célèbre boulangerie Tartine est située dans Mission.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    La première succursale de la célèbre boulangerie Tartine est située dans Mission.

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Marcher

Ça peut être la journée « mollo » du séjour, à flâner dans ce quartier mi-hipster, mi-latino. L’endroit demeure l’un des meilleurs pour prendre le pouls de « la vie de tous les jours » à San Francisco, version classe moyenne, si une telle chose existe dans une ville où le prix du loyer moyen se situe à près de 4000 $ par mois. La rue Valencia en est l’artère commerciale principale, avec ses cafés de spécialité, friperies, lunetteries, bars à cocktails, chocolateries, restaurants, etc.

Se poser dans le parc Dolores avec son pique-nique pour observer la faune locale est en soi une activité qui peut occuper plusieurs heures d’une belle journée ensoleillée.

Il faut aimer les chiens, car ils sont partout et souvent libérés de leur laisse. Dans la section haute du parc, la vue sur la ville est à couper le souffle. Amateurs d’Hitchcock toujours, sachez que l’historique Mission Dolores Cemetery (où le personnage de Madeleine se recueille dans le film Vertigo) est à cinq minutes de marche de ce bel espace vert.

Vous avez besoin de vous dépenser davantage ? Ce n’est pas à côté (et nous n’y sommes pas allés), mais vous pourriez envisager de précéder l’exploration de Mission District d’une randonnée matinale à Twin Peaks, avec ses deux collines de 280 m de haut.

Manger

  • Contrairement à la majorité des autres burritos de style « Mission », ceux de La Taqueria ne contiennent pas de riz.

    PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE LA TAQUERIA

    Contrairement à la majorité des autres burritos de style « Mission », ceux de La Taqueria ne contiennent pas de riz.

  • Les réfrigérateurs du Bi-Rite sont bien garnis.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Les réfrigérateurs du Bi-Rite sont bien garnis.

  • Ces desserts n’ont peut-être l’air de rien, mais tout est délicieux au Bi-Rite.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Ces desserts n’ont peut-être l’air de rien, mais tout est délicieux au Bi-Rite.

  • Les vins proposés au Bi-Rite sont artisanaux, avec plusieurs options locales.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    Les vins proposés au Bi-Rite sont artisanaux, avec plusieurs options locales.

  • La cuisine ne chôme pas à La Taqueria.

    PHOTO FOURNIE PAR ALEXIS COZETTE

    La cuisine ne chôme pas à La Taqueria.

  • Bi-Rite a aussi une crèmerie, en face de l’épicerie.

    PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

    Bi-Rite a aussi une crèmerie, en face de l’épicerie.

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Ce n’est pas compliqué. La meilleure chose à faire dans Mission District est de passer au Bi-Rite Market, se faire préparer un sandwich ou prendre une salade et une tartelette dans le réfrigérateur, avec ou sans bière ou bouteille de vin, puis s’installer avec son pique-nique dans le parc Dolores à côté. Un peu plus tard, on peut se payer la traite avec une glace à la Bi-Rite Creamery, en face de l’épicerie.

La deuxième attraction gourmande à ne pas manquer dans Mission : le burrito. Tout juste à l’est de Valencia se trouve la rue Mission, où on sent davantage les racines mexicaines du quartier. Entre les 23e et 25e Rues, vous trouverez deux institutions : El Farolito et La Taqueria. Il faut revenir un peu vers l’ouest dans la 24e Rue pour goûter au burrito tout aussi réputé de Papalote. Nous n’avons goûté qu’à celui de La Taqueria. Demandez-le « dorado style » si vous aimez que l’extérieur soit croustillant.

Consultez la page Facebook de La Taqueria (en anglais) Consultez le site d’El Farolito (en anglais) Consultez le site de Papalote (en anglais)

Où rester ?

PHOTO ÈVE DUMAS, LA PRESSE

La piscine du Phoenix, avec ses motifs de 6 et de 9, est tout aussi légendaire que l’hôtel.

Au départ, nous souhaitions séjourner au mythique Phoenix Hotel pour en savoir plus sur sa rocambolesque histoire, mais on nous a déconseillé le quartier Tenderloin comme point de départ et d’arrivée à pied. Le choix s’est donc porté sur l’Hotel Zeppelin, tout près d’Union Square. Dans cette catégorie d’hôtel (où on paie tout de même au moins 250 $ par nuit), il ne faut pas s’attendre à un service cinq étoiles. La déco était toutefois amusante et on offre, sur réservation, des forfaits assez audacieux, comme une virée des dispensaires (le cannabis est légal en Californie). Mais attention, tous les forfaits et ajouts se font sur réservation en ligne. RIEN ne peut être ajouté une fois sur place. Une visite de jour au Phoenix, un dimanche après-midi, nous a fait regretter de ne pas avoir plutôt séjourné ici, malgré le quartier. Le personnel y était beaucoup plus aidant et accueillant, le restaurant, Chambers, un superbe repaire des marginaux de ce monde. Ici, on n’essaie pas de faire comme si la misère environnante n’existait pas, mais on se sent néanmoins en très bonnes mains.

Consultez le site du Pheonix Hotel (en anglais) Consultez le site de l’Hotel Zeppelin (en anglais)

Le vol Montréal-San Francisco a été offert par Air Transat, qui n’a exercé aucun droit de regard sur le contenu de ce reportage.