Les touristes américains semblent visiblement être de retour. Après avoir boudé la métropole québécoise pendant quelques années, ils ont recommencé à traverser la frontière, contribuant du coup à l'augmentation de la fréquentation des hôtels et à une hausse du nombre de voyageurs à l'Aéroport Montréal-Trudeau, entre mai et juillet 2014.

C'est ce que révèlent les chiffres diffusés hier par Tourisme Montréal, qui va jusqu'à qualifier le dernier été de «saison touristique record».

Ainsi, les touristes internationaux ont été plus nombreux à mettre le cap sur la Belle Province. Entre mai et juillet, on note en effet une hausse de 7,2% des visiteurs d'outre-mer ayant traversé la frontière canadienne (voie terrestre ou aérienne) par le Québec. À Montréal-Trudeau, le nombre de passagers ayant atterri et décollé a également augmenté de 6,6%.

Résultat: le taux d'occupation des hôtels a atteint 84,06%, une augmentation de 6,03 points de pourcentage par rapport à la même période l'an dernier.

Et le prix des chambres est passé de 149,38$ en 2013 à 161,38$ cette année.

«On est dans une bonne année, se réjouit le vice-président relations publiques de Tourisme Montréal», Pierre Bellerose, qui admet du même souffle ne pas s'être attendu à pareil bilan. La conjoncture économique aux États-Unis, le nombre de congrès - passant de 7 l'an dernier à 17 pour l'été 2014 - et la diversité des événements estivaux qui se tiennent dans la métropole ont, selon lui, contribué à ce succès. «Je pense que nous sommes sur une bonne lancée», ajoute-t-il.

Notons qu'entre 2003 et 2012, notamment à cause de la faiblesse relative de leur devise, le nombre de voyageurs américains a baissé de 35% au Canada.

Au cours d'un entretien avec La Presse en début d'été, M. Bellerose n'avait pas caché les intentions de son organisme de tenter de reconquérir les touristes américains. Le gouvernement du Québec s'est également mis de la partie en lançant une campagne destinée à nos voisins du Sud. On insistait sur le nombre de liaisons directes entre la métropole et les grandes villes américaines, sur la proximité en voiture de Boston, sur la gastronomie, les grands espaces et, bien sûr, le sirop d'érable. Ces efforts semblent avoir bien porté leurs fruits.