La Gaspésie, ses habitants et ses paysages grandioses attirent des milliers de touristes, parmi lesquels nombre d'artistes et de personnalités. Cette semaine, l'actrice Diane Lavallée raconte son été dans la baie des Chaleurs, où elle joue au théâtre cette année.

Il fait presque 30 degrés sur la terrasse adjacente au théâtre du Quai des arts de Carleton-sur-Mer, où Diane Lavallée joue dans Les Écossaises cet été. Tout comme Jacques Cartier qui est tombé sous le charme de la baie « aux eaux plus chaudes que la terre d'Espagne », c'est également en pleine canicule que la comédienne raconte ses premières semaines dans la baie des Chaleurs gaspésienne.

Son habitacle estival se trouve sur un magnifique terrain en bordure de mer du village voisin. « Juste les déplacements quotidiens de Maria à Carleton m'émerveillent. Le microclimat ressenti et la variété des paysages, avec cette baie à perte de vue, allument les sens ! », raconte-t-elle avec des étoiles dans les yeux.

Parlant d'étoiles, c'est leur nombre qui frappe la résidante estivale. « Il y a des millions d'étoiles ici, en plus, j'ai vu six arcs-en-ciel doubles depuis mon arrivée, ça m'éblouit, je capote ! Le chant des oiseaux, l'odeur de "l'océan" me rappellent mes vacances d'enfance à Wildwood ! Il faut avoir des yeux partout, et être aux aguets des chevreuils qui traversent la 132, mais ça fait aussi partie de cette nature vivante. Les couleurs de la mer qui changent, on se sent vulnérables, je dis merci à l'univers de me faire vivre tout ça ! », s'exclame-t-elle.

Si la Thérèse Paré de La petite vie aime placoter, elle aime aussi marcher ! Elle parcourt la pointe Tracadigash à Carleton presque tous les jours. Les sentiers Shoolbred à Nouvelle, ceux avoisinant le musée fossilifère de Miguasha (où elle s'est procuré à la boutique de superbes bijoux ornés de pierres et un chandail aux couleurs minérales) l'ont conquise.

Un incontournable, selon la visiteuse, se trouve derrière la salle de spectacle : le mont Saint-Joseph avec ses sentiers menant à un belvédère à 555 m d'altitude. La marcheuse et sa bande ont ici troqué la sueur pour le moteur, puisqu'on peut y accéder en voiture !

Autre coup de coeur piétonnier : le sentier contournant la pointe Taylor à New Richmond, à l'embouchure de la rivière Petite Cascapédia, où sont exposées des oeuvres des Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie.

Même si Diane Lavallée a le pied plus forestier que marin, elle s'est laissée emporter par les légendes du capitaine Fraser à bord de son bateau qui s'élance dans la baie à partir de la marina de Carleton. « Il raconte de formidables histoires de son arrière-grand-père sur un fond de fous de Bassan qui plongent dans la mer ! »

Le tricot serré que forment les habitants de la baie réjouit la sociable Diane. « Je prends mon café glacé à la Brûlerie du Quai et j'y croise le père de Viviane Audet, la comédienne native de Maria avec qui je joue. Je fouine dans la boutique d'objets d'art que tient aussi la costumière de la pièce. Mais c'est aussi l'endroit parfait pour savourer le silence, que je dévore. C'est tout le contraire de ce que je vis à Montréal. Pas de télé ni de radio, je contemple le paysage et me déplogue. Juste assise à respirer l'air salin, mon corps est content ! », confie-t-elle avec son célèbre rire espiègle.

PHOTO FRANÇOIS ROY, archives LA PRESSE

« C'est tout le contraire de ce que je vis à Montréal. Pas de télé ni de radio, je contemple le paysage et me déplogue. Juste assise à respirer l'air salin, mon corps est content ! », confie Diane Lavallée.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le mont Saint-Joseph, et son belvédère situé à 555 m d'altitude, offre une vue imprenable sur la baie des Chaleurs.