Un conflit de travail se profile au Zoo de Granby, où une proposition de grève de trois jours a été adoptée par une partie des syndiqués, affiliés à la CSN.

Ces journées seraient observées aux moments jugés opportuns.

Les travailleurs visés par ce vote de grève sont ceux responsables des soins animaliers, de l'entretien, des services administratifs et des services éducatifs.

La direction précise que le zoo demeurera malgré tout ouvert et que l'ensemble des activités se poursuivra, incluant le Jardin zoologique, le parc aquatique Amazoo, les manèges et la restauration.

Tant le syndicat que la partie patronale assurent que les séances de négociations se sont déroulées rondement et que presque tous les points sont réglés.

Mais le syndicat se dit confronté à deux exigences patronales qui rendraient plus difficile la conciliation travail-famille: l'une sur les horaires de travail et l'autre sur les vacances.

«Le ratio de vacances serait revu à la baisse de sorte que moins de personnes pourraient partir en vacances en même temps», a expliqué Michel Valiquette, porte-parole de la Fédération du commerce de la CSN.

M. Valiquette se dit conscient du caractère saisonnier du zoo de Granby, mais il plaide que les travailleurs ont aussi des impératifs familiaux.

«Les gens n'ont pas beaucoup de vacances dans une année, et ils choisissent une période où ça facilite les choses pour le conjoint et les enfants. Ça peut se produire dans la saison estivale - c'est une réalité à laquelle on doit faire face.»

La directrice des communications au zoo de Granby, Monique Léonard, ne conteste pas les points en litige.

Actuellement, la plupart des travailleurs ont congé une fin de semaine sur deux, une pratique que souhaite revoir la direction.

«Nous sommes une entreprise touristique, donc ouverte la fin de semaine. Alors, à ces syndiqués, nous leur demandons de prendre congé une fin de semaine sur trois, c'est là où ça achoppe», précise la directrice.

Certains travailleurs souhaiteraient en fait travailler une fin de semaine sur quatre.

Elle ajoute que les visiteurs du zoo ne verront aucune différence si des journées de grève sont déclenchées, puisque seulement une centaine de travailleurs sont visés par le conflit sur les quelque 728 employés que compte le zoo en période estivale.

La convention collective de ces travailleurs est échue depuis décembre dernier. La directrice du zoo a ajouté que le parc animalier n'a pas l'habitude de voir s'éterniser ses conflits. «Ça fait 10 ans que je suis ici et il n'y en a pas eu depuis 10 ans», a ajouté Mme Léonard.