Les touristes de passage à Québec, qui rêvent d'un tour de calèche, devront fort probablement se rabattre sur une autre activité.

La plupart des cochers de la Vieille Capitale ont choisi de débrayer.

Ce sont les employés de la compagnie Les Calèches de la Nouvelle-France qui ont déclenché la grève. L'entreprise compte 14 des 17 permis de calèche à Québec.

Les deux parties peinent à conclure une entente relative à une première convention collective.

Depuis le mois de décembre, il y a eu une douzaine de réunions, dont quatre en compagnie d'une conciliatrice.

La prochaine rencontre doit avoir lieu le 5 septembre.

Les syndiqués ont voté en faveur de la grève dans une proportion légèrement supérieure à 91 %.

La responsable québécoise des communications pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce, Roxane Larouche, n'était pas étonnée du résultat considérant le fait que les cochers ont de multiples sources d'insatisfaction.

Elle explique qu'ils doivent tous se contenter du salaire minimum. Ils souhaitent la mise en place d'une échelle qui prendrait en considération leur expérience. Certains d'entre eux exercent leur métier plutôt inusité depuis le milieu des années 1970.

Mme Larouche ajoute qu'ils ne veulent plus avoir à travailler durant l'hiver sauf pendant la période des Fêtes et durant le Carnaval de Québec.

Elle précise qu'en dehors de ces deux moments forts, les clients ne sont pas au rendez-vous et que les cochers font le pied de grue à proximité de leur attelage pour rien.

Roxane Larouche soutient que ces employés veulent également avoir droit à des pauses pour prendre leurs repas, un avantage social dont ils sont actuellement privés.

Toujours selon cette porte-parole, il n'est pas rare que leurs journées de travail s'étirent pour durer de 16 à 17 heures.

Elle avance que les cochers «sont très motivés» dans leur lutte et qu'ils «n'ont pas l'intention de lâcher du tout».

Mme Larouche conclut en disant qu'«ils ne demandent pas la lune. Ce qu'ils veulent c'est le respect de leur employeur et d'en venir à avoir des conditions plus décentes».

Samedi après-midi, la partie patronale n'avait pas répondu à la demande d'entrevue de «La Presse Canadienne».