Bonne nouvelle pour les adeptes de plein air. Québec travaille présentement à la création de nouveaux parcs nationaux. Ils constitueront de nouveaux terrains de jeux à explorer et ouvriront, espérons-le, la porte du Grand Nord. Coup d'oeil sur les principaux projets en cours et les attraits qu'ils recèlent.

Parc national d'Opémican

Peu de Québécois connaissent la région du Témiscamingue, mais avec la création prochaine du parc national d'Opémican, la situation pourrait changer. Selon des études de la SEPAQ, cet attrait d'envergure nationale pourrait attirer jusqu'à 40000 visiteurs par année, dans une région pourtant située à plus de 600km de Montréal.

Le futur parc possède une grande diversité d'attraits: des falaises spectaculaires plongeant dans le lac Témiscamingue, de vieilles forêts de plus de 80 ans où le paysage est dominé par de grands pins majestueux, ainsi qu'un site historique rappelant les débuts de la colonisation de la région, le site Opémican. Ce projet de parc, le seul en développement dans le Québec méridional, pourrait voir le jour dans un horizon de cinq ans.

Parc national Tursujuq

Situé au nord de Radisson, le village «blanc» le plus nordique du Québec, ce vaste projet de parc de 15549km2 englobe deux plans d'eau uniques au monde. De forme triangulaire, le lac Guillaume-Delisle est assujetti au régime des marées, en raison de son étroit chenal le reliant à la baie d'Hudson. Des bélugas fréquentent son eau saumâtre et des falaises spectaculaires le bordent. Quant au lac à l'Eau-Claire, il est composé de deux bassins circulaires, issus d'un double impact météorique. D'une superficie de 1234km2, c'est le second plus grand lac naturel du Québec. Ces deux étendues sont idéales pour des expéditions en kayak de mer.

Parc national des Monts-Pyramides

Sur la rive droite de la rivière George se trouve un groupe de monts qui s'étend sur 7km, dont l'une des montagnes épouse la forme d'une pyramide égyptienne, d'où le toponyme de l'endroit. Ici, on se trouve sur les traces d'un ancien lac glaciaire, disparu il y a plus de 7000 ans. Des panoramas spectaculaires vallée, chute, montagne, tourbière attendent les visiteurs, qui seront appelés à côtoyer les cultures inuite et naskapie. Le produit d'appel du parc: la descente en canot ou en pneumatique de la majestueuse rivière George, qui regorge de saumons. L'accès se fera par voie aérienne, à partir de Kuujjuaq.

Parc national Albanel-Témiscamie-Otish

Situé à une centaine de kilomètres au nord de Chibougamau, à 10 heures de route de Montréal, ce parc du Moyen Nord deviendra, lors de sa création, le premier parc habité par des autochtones pratiquant leur mode de vie traditionnel. Ce territoire, qui couvre 11000km2 (superficie non définitive), renferme le plus grand lac (naturel) du Québec, le lac Mistassini, une mer intérieure où nagent des poissons géants. En plus d'y pratiquer la pêche, les visiteurs pourront dévaler en canot les rapides de la Témiscamie, une rivière majestueuse bordée de berges de sable blond, et s'aventurer dans des forêts d'épinettes noires vieilles de plusieurs siècles.

Parc national Assinica

En plus de protéger des sites naturels et culturels importants pour la communauté crie d'Oujé-Bougoumou, la création prochaine de ce vaste parc de 3193km2, dont les limites ne sont pas encore définitives, contribuera au développement économique et touristique de cette région du Québec, située au nord de Chapais. Les plans d'eau couvrent plus du cinquième de ce territoire. La pêche sera sans doute à l'honneur, tout comme la découverte de ses rivières en canot.