Pendant 10 jours en juillet, la ville de Québec est prise d'assaut par la musique de son Festival d'été, un buffet sonore capable de ravir les oreilles les plus exigeantes. Soudainement, on ne se contente plus de passer ou de vivre dans la capitale, on y vibre de tous ses sens, en l'écoutant, la goûtant, l'admirant et... la parcourant à pied.
Nul besoin de vanter de nouveau les charmes de Québec. La vieille dame ne fait pas son âge. Mieux, elle continue de se parer, de s'embellir et de se bonifier d'attributs plus séduisants les uns que les autres depuis les célébrations de son 400e anniversaire, en 2008.
Articulée autour de têtes d'affiche internationales, qui sont mises en évidence sur les plateaux extérieurs, la programmation du Festival d'été sert de pôle d'attraction au visiteur qui, une fois pris dans ses filets, en découvrira avec bonheur les plus fines lignes.
C'est ainsi que, du 8 au 18 juillet, les mélomanes pourront communier aux grands rendez-vous des plaines d'Abraham, avec Iron Maiden, The Arcade Fire, Steve Winwood, Gilles Vigneault, Rush, Rammstein et The Black Eyed Peas. Mais surtout, ils pourront découvrir, en allant de l'un à l'autre, l'intimité du parc de la Francophonie (Karkwa, Jimmy Cliff, Thievery Corporation, The Cat Empire, Sanseverino, Sinik, Steve Hackett) ou la chaleur de la place d'Youville (Emir Kusturica, Yann Perreau, Charlie Winston, Kokono no 1, Elisapie Isaac). Et tout ça est accessible sur la seule présentation du laissez-passer lumineux (offert partout sur le site au coût de 50$) qui fait la renommée - mais surtout la magie - du festival par de belles soirées d'été.
Expérience «Québec»
«La grande vedette devient la porte d'entrée pour une multitude d'autres propositions. Les gens sont obligés de venir sur place pour comprendre. Ce que l'on vend aux visiteurs, et notamment aux Montréalais, c'est une expérience complète», explique le directeur général du plus vieux festival québécois, Daniel Gélinas.
C'est ainsi qu'à Québec, le festivalier se découvrira libre de déambuler d'un lieu à un autre, n'étant pas confiné dans un endroit isolé ou éloigné du centre-ville. Ce faisant, il pourra assister à un spectacle sur les Plaines et, en moins de deux minutes à pied, se retrouver à de bonnes tables de la Grande-Allée.
Cette expérience «Québec» suggère également un contact rapproché avec les artistes de rue, dont la mission est de diffuser l'esprit de la fête dans la ville. Elle inclut aussi des îlots de découverte musicale, tels que le Pub Saint-Alexandre et le Palais Montcalm, dans le Vieux-Québec, ou encore L'Impérial, le Largo et Le Cercle, rue Saint-Joseph, au coeur du «Nouvo Saint-Roch», et accessibles grâce aux nombreux escaliers urbains permettant de passer de la haute à la basse ville.
Et puis, il y a la famille, qui ne manquera pas de quoi se divertir en journée - exposition Titanic, mini-ferme, jeux gonflables, tours de train, maquillage, animation - dans le quartier général des célébrations du quadruple centenaire de Québec, Espace 400e, qui longe le bassin Louise.
En route vers le port de Québec, le visiteur pourra joindre l'une des trois processions des Chemins invisibles (Le sillon des rêves), cette grande fête de rue du Cirque du Soleil, dont les représentations quotidiennes et gratuites se tiennent tous les soirs sous les bretelles de l'autoroute Dufferin, à l'Îlot Fleurie. À quelques pas de là, le fabuleux Moulin à images de Robert Lepage prend le relais en fin de soirée, avec sa fascinante projection historique. Ce concept unique ne se veut qu'un autre des legs des fêtes du 400e, qu'on peut continuer de savourer chaque année, pendant le Festival d'été.
Horaires et infos
> www.cirquedusoleil.com/fr/events/chemins-invisibles
> lacaserne.net/index2.php/other_projects/the_image_mill