Des agences de voyage et des guides touristiques illégaux n'hésitent pas à faire payer l'accès à la basilique Saint-Pierre, dont l'entrée est en réalité gratuite, a rapporté l'agence d'information religieuse I.MEDIA.

Autour du Vatican, le nombre de ces faux guides touristiques, majoritairement anglophones, ne cesse d'augmenter.Le mécanisme est bien rodé: les rabatteurs, spécialement des jeunes étrangers, interceptent les touristes dans des lieux stratégiques. Ainsi, impossible de sortir de la station de métro «Ottaviano», proche du Vatican, sans être interpellé sur plusieurs dizaines de mètres par des rabatteurs proposant des «Vatican tours».

Selon une enquête réalisée pendant six mois par la police italienne, le secteur touristique à Rome et dans ses alentours serait contrôlé pour moitié par des organisations agissant dans l'illégalité.

Entre novembre 2009 et avril 2010, des patrouilles de la police de Rome ont effectué des contrôles au Vatican, au Colisée, au Forum, sur le Palatin, au Panthéon, à la Fontaine de Trevi et à la Villa d'Hadrien à Tivoli, non loin de Rome.

Sur les 793 personnes identifiées (594 rabatteurs et 199 guides touristiques), 120 commettaient des abus et 60% de ces derniers étaient étrangers: Américains, Anglais et Australiens. Quant aux agences de voyage, seules deux sur 32 sont en règle.

En se concentrant sur les hauts lieux touristiques romains, le chiffre d'affaires des guides non autorisés oscillerait entre 250 et 300.000 euros par jour. 7 à 8 millions d'euros par mois seraient ainsi détournés par les rabatteurs et faux guides.

Le directeur de la police du Latium, Luca Odevaine, a jugé lundi que ce phénomène causait, outre l'évasion fiscale, des dommages très graves en termes d'image pour la ville.