L'Acropole d'Athènes a rouvert ses portes aux touristes vendredi après-midi après trois jours de fermeture pour cause de manifestations des employés contractuels du site qui réclament leur titularisation.

À l'issue d'un arrêt de travail de 07H00 à 12H00 locales observé par les salariés du ministère de la Culture en solidarité avec leurs collègues, les touristes ont commencé à entrer dans le site, a indiqué un gardien à l'AFP.

D'importantes forces policières restaient toutefois massées devant l'entrée du monument, le plus célèbre du pays, pour empêcher une cinquantaine de manifestants, toujours présents, d'entraver l'entrée des visiteurs.

En geste de bonne volonté envers les touristes, l'entrée était gratuite, suite à une décision du ministère de la Culture applicable à tous les sites d'Athènes.

Lors d'un débat sur le chômage au Parlement, le premier ministre grec Georges Papandréou a indiqué que «personne n'avait le droit de prendre en otage, de s'approprier du patrimoine mondial comme le site de l'Acropole d'Athènes».

«Dans ces moments difficiles, il y aura des protestations, c'est logique mais nous sommes contre des actions arbitraires car cela porte atteinte à l'image du pays et donne des arguments à ceux qui misent sur sa déroute», a-t-il ajouté.

Jeudi, des heurts ont opposé la police aux manifestants au pied de l'Acropole, les forces antiémeutes ayant pénétré dans l'enceinte et utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser la presse ainsi que les manifestants, qui en étaient à leur deuxième journée de protestation.

Le ministère grec de la Culture emploie depuis des années des salariés en contrat à durée déterminée, habitués à revendiquer via débrayages et blocages de sites pour la prorogation de leur emploi.

Mais cette année le gouvernement, engagé dans une politique d'austérité pour réduire les déficits abyssaux du pays, est resté ferme.

Attirant environ un million de touristes par an, l'Acropole d'Athènes, qui surplombe le centre-ville, rassemble plusieurs temples antiques, au premier rang desquels le Parthénon, dont une partie en rénovation depuis une décennie vient tout juste d'être dévoilée au public.