Si la Corse appelle les randonneurs, les cyclistes et les vacanciers à la recherche de belles plages, elle s'avère aussi une excellente destination pour ceux qui aiment les villes portuaires. Ancrées entre le bleu de la Méditerranée et le rouge des hautes montagnes de granit, elles ouvrent leur port aux visiteurs en provenance de la mer... ou de la route. En longeant la côte ouest en voiture du sud au nord, voici cinq arrêts où histoire, paysage fabuleux, art et gastronomie se côtoient.

Bonifacio

D'une blancheur immaculée sur arrière-plan turquoise, Bonifacio surplombe la Méditerranée, le nez pointé vers la Sardaigne.

Si la montée vers la vieille ville fortifiée est abrupte, elle permet des arrêts photographiques indiscutables.

C'est tôt le matin qu'il faut visiter cette cité médiévale aux rues étroites et aux passages couverts de fleurs.

Après la visite du cimetière marin - un incontournable, la sérénité qui s'en dégage apaise les sens -, et une fois redescendu au port, il est impératif de faire l'excursion en bateau.

Tanguant sur la Méditerranée, on se sent minuscule au pied de l'imposante muraille de calcaire qui tient lieu de podium à la plus belle ville de Corse.

Ajaccio

Délaissons l'auto, car c'est à pied que se visite la commune qui a vu grandir Napoléon et qui est devenue, depuis, la capitale de l'île.

Tôt le matin, dans la rue piétonne Fesch, on s'invite au palais du même nom, où se trouvent le plus grand musée corse - 450 tableaux, de la Renaissance au post-modernisme - et la bibliothèque municipale.

Puis, on prend la direction de la place Maréchal-Foch, pour y retrouver un marché public où éleveurs et agriculteurs viennent y vendre leurs produits frais.

En après-midi, on arpente les rues anciennes à la recherche de cette lumière et de ses passages exigus qui ont inspiré le peintre Matisse, il y a plus 100 ans.

Le tout se termine par un pique-nique sur la plage, les pieds dans la mer et les yeux rivés sur les montagnes de l'arrière-pays.

PHOTO DIGITAL VISION/THINKSTOCK

Ajaccio

Le golfe de Porto

Inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO, le golfe de Porto, avec ses Calanche et sa réserve de Scandola, mérite les frousses vécues sur la route étroite qui nous y mène.

«Soudain, sortant de là, je découvris le golfe de Porto, ceint tout entier d'une muraille sanglante de granit rouge reflétée dans la mer d'azur», écrivit à juste titre Maupassant en 1880.

À la marine de Porto, on prend la balade en mer pour admirer la beauté de la réserve naturelle de Scandola, sa faune marine et ses rochers, nés d'éruptions volcaniques.

Puis, sur la route vers Calvi, un arrêt obligé à la petite plage de Bussaglia, l'une des plus belles de Corse. Là, en fin de journée, le soleil tombe dans la mer, alors que le rouge de la pierre des Calanche réchauffe le paysage.

PHOTO DIGITAL VISION/THINKSTOCK

Le golfe de Porto

Calvi et l'Île-Rousse

Deux voisines longtemps ennemies nous invitent en leur coeur. On visite d'abord Calvi, ancienne cité génoise, où les ruelles étroites de la vieille ville de même que le port de plaisance vivent paisiblement sous la surveillance de la haute Citadelle - point de vue magnifique sur la baie calvienne, qui décrit un arc de cercle parfait.

En basse ville, on privilégie la rue Clemenceau - pour les achats de produits du terroir - et la traverse de l'église Santa Maria, haut lieu de rassemblement des Calvesi à l'heure de l'apéro.

Puis, direction l'Île-Rousse, où les terrasses et les cafés de la place Paoli, du nom de son fondateur, aimantent nos pas, tout comme le marché des Halles, à l'architecture inspirée d'un temple grec avec ses immenses colonnes.

Et c'est sur la promenade de la Marinella, qui longe la plage municipale et son sable blanc que l'on termine la journée.

PHOTO DIGITAL VISION/THINKSTOCK

Calvi et l'Île-Rousse

Bastia

La traversée de l'épine dorsale du cap corse réalisée, la haute montagne s'épuise au pied de Bastia, ville portuaire tournée vers l'Italie.

La dolce vita transcende la basse ville, où café et gelato se dégustent à l'ombre des palmiers de la longue place Saint-Nicolas ou à la place du marché.

Les menus aussi se nourrissent à même la cuisine italienne, et la pizza de même que les pâtes du petit restaurant A Tana remportent la palme. D'autant plus que l'établissement est tenu par un Corse amant de l'Italie et qui rêve de visiter... Rimouski!

Une fois rassasié, on longe les quais du port pour emprunter le large escalier du jardin Romieu et ainsi monter vers la Citadelle, construite par les Génois au XVe siècle (encore l'Italie!), elle qui surplombe le port bastien, coloré des voiles des bateaux venus y accoster pour une soirée.

PHOTO DIGITAL VISION/THINKSTOCK

Bastia