Un gain de temps estimé à dix minutes, pas de deuxième contrôle du bagage à main: l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle vient d'ouvrir des couloirs de correspondance permettant chaque jour à des milliers de passagers en transit de simplifier leur parcours.

Ces «circuits dédiés» permettent par exemple à un passager arrivant de Rome pour reprendre un avion vers Los Angeles, ou voyageant dans le sens inverse, d'éviter un nouveau contrôle de sécurité, mais surtout de cheminer très aisément vers la salle d'embarquement en suivant un parcours isolé des autres voyageurs. Selon Aéroports de Paris (ADP), c'est une première à cette échelle dans l'espace Schengen.

Le gain de temps moyen est estimé à 10 minutes par rapport à l'organisation en vigueur jusqu'ici, dans laquelle les voyageurs étaient obligés de ressortir en zone publique en longeant les tapis de livraison de bagages comme les passagers arrivés à destination, puis de s'orienter dans les halls et les terminaux et de subir de nouveaux contrôles (sécurité et passeports) avant de retrouver la porte d'embarquement de leur deuxième vol.

«Souvent dans ces situations-là le client est un peu angoissé, un peu perdu. Là il se dit: +je suis guidé, je passe d'une installation à l'autre, je n'ai pas de choix à faire», a expliqué à l'AFP le directeur de l'aéroport, Franck Goldnadel.

Ce dispositif bénéficie uniquement à Air France et aux compagnies membres de l'alliance SkyTeam (60 % du trafic de l'aéroport), dont le trafic est concentré autour des terminaux 2E, 2F et leurs extensions. Un passager sur deux de cette plateforme, «la plus puissante d'Europe», selon Air France, est en correspondance.

Cette réorganisation spatiale représente un investissement 100 millions d'euros (132 millions de dollars) pour ADP, afin de permettre un «gain qualitatif» et «la satisfaction des clients», «extrêmement difficiles à chiffrer», a insisté le directeur de Roissy.