Le développement de l'offre hôtelière dans la capitale française ne suit pas l'augmentation de la demande. Une difficulté que Paris devra surmonter pour faire face à la concurrence des autres grandes destinations européennes.

Selon une étude MKG Hospitality, après une accélération du développement de l'offre hôtelière dans la fin des années 90, les projets initiés dans la capitale se sont fait plus rares depuis 2004.

«Les nouvelles ouvertures, de type boutique hôtel de faible capacité, peinent à compenser la disparition d'hôtels plus vétustes. Les ouvertures très médiatisées du Fouquet's Barrière, du Shangri-La ou du Mandarin Oriental, du W Paris, ou les extensions de capacité comme au Bristol... ne représentent même pas 400 chambres nouvelles», rappelle l'analyste. Des ouvertures qui ne parviennent pas à compenser les fermetures d'hôtels.

Pour répondre à la demande attendue dans les prochaines années, Paris devrait ajouter chaque année plus de 1000 chambres supplémentaires à son parc hôtelier. En quatre ans, entre 2008 et 2012, seules 1700 unités nouvelles auront vu le jour. Et d'ici 2018, l'offre hôtelière de la capitale devrait s'enrichir de 4000 chambres.

«C'est deux fois moins que le rythme que nous pourrions soutenir», constate Paul Roll, le directeur général de l'Office du tourisme et des congrès de Paris (OTCP), cité par MKG Hospitality.

Le manque d'inauguration a pour conséquence de tirer les prix vers le haut. Un phénomène que Paris ne pourra pas soutenir indéfiniment sans risquer de perdre sa clientèle, draguée par des destinations moins onéreuses, selon l'analyste.