Le syndicat mixte qui pilote le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel va décider d'ici à novembre 2012 s'il modifie le projet polémique d'accès au rocher qui doit obliger les touristes à marcher au moins 2 km aller-retour, a-t-il annoncé lundi.

Le syndicat mixte qui regroupe l'État, la Bretagne, la Basse-Normandie et la Manche, a demandé à un ingénieur qui connaît bien le dossier du Mont, Claude Liebermann, de lui remettre le 15 mars une étude sur le sujet, a indiqué son président, Laurent Beauvais (PS) lors d'une conférence de presse.

«Nous aviserons entre mars et octobre-novembre» pour savoir «si changement il doit y avoir» et si oui «quelles modifications tarifaires» cela impliquerait, a précisé M. Beauvais, qui est également le président du conseil régional de Basse-Normandie.

Dans le projet confié à Veolia en octobre 2009, les navettes ne partent qu'à 900 mètres du nouveau stationnement situé sur la côte à 2 km du mont et déposent les touristes à 350 m.

De nombreux professionnels du tourisme craignent que cette marche à pied ne dissuade des touristes de venir et souhaitent que la navette parte du stationnement, scénario que va donc étudier M. Liebermann. Le conseil régional de Bretagne s'est prononcé pour une modification en juin dernier.

Le nouveau stationnement doit, quoi qu'il en soit, entrer en service le 28 avril 2012 et les navettes démarrer à cette date à 900 mètres du stationnement.

Le stationnement actuel situé au pied du Mont sera alors prêt à être détruit. Les navettes circuleront sur l'actuelle digue-route qui mène au Mont, destinée elle aussi à être détruite, jusqu'à la mise en place du pont-passerelle qui doit la remplacer en 2015.

Le syndicat décidera d'une éventuelle modification en fonction de l'étude et «au vu du bilan de la première mise en service» le 28 avril 2012, a précisé M. Beauvais. «La vraie mise en service c'est (juin) 2015», a-t-il insisté.