Paris célèbre ces jours-ci l'arrivée en ses murs de l'une des grandes vedettes de l'heure dans le monde de l'architecture, Zaha Hadid, sujet d'une exposition à l'Institut du monde arabe (IMA).

D'origine irakienne, Zaha Hadid travaille aujourd'hui à Londres, où elle conçoit des immeubles selon une architecture dite «paramétrique» - certains disent même qu'elle a donné naissance à un nouveau mouvement en architecture, le «paramétricisme» -, à l'aide notamment de logiciels mathématiques qui repoussent les limites du possible. Et du spectaculaire.

Elle est derrière certaines des constructions les plus audacieuses et surprenantes des dernières années, comme la tour du Nil, au Caire, la tour de Rabat, au Maroc, et les tours Signature de Dubaï. Elle a aussi dessiné le complexe aquatique des Jeux de 2012 à Londres, qui est actuellement en construction.

À Paris, son Mobile Art, pavillon d'exposition temporaire qui a déjà séjourné à New York, à Hong-Kong et à Tokyo, vient d'être installé pour au moins trois ans sur le parvis de l'IMA. Cette sorte de coquillage démesuré, tout en courbes, qui attire tous les regards et dont Chanel a fait don à l'IMA, accueille depuis vendredi dernier une exposition sur le travail du cabinet de Zaha Hadid.

Maquettes, projections et audioguide y expliquent les bases du «paramétricisme», qui se veut une architecture organique, capable, donc, de mettre en valeur son environnement (tout en lui donnant un nouveau visage, il fait bien l'admettre). Les projets qu'elle a conçus pour Pékin (tout un centre-ville de tours tordues qui semblent sortir de terre comme des plantes) ou à Abou Dabi (un Centre des arts vivants qui ressemble à un réseau nerveux) impressionnent.

Si vous passez par Paris d'ici le 30 octobre (et même après, puisque le pavillon ne bougera pas de sitôt), faites un détour par l'IMA, rue des Fossés-Saint-Bernard, dans le Ve arrondissement. Une rencontre avec ce qui pourrait bien être un des courants dominants de l'architecture de demain vous y attend.