L'augmentation du nombre de touristes grecs et britanniques à Chypre a entraîné une hausse de la fréquentation de l'île méditerranéenne de plus d'un quart en mars, qui aidera son économie sous perfusion à sortir d'une récession en cours depuis trois ans.

Le nombre d'arrivées à Chypre a bondi de 25,7 % sur un an en mars, atteignant 97 479, comparé au même mois en 2014, selon le service des statistiques de la République de Chypre, dont les données couvrent la partie sud de l'île divisée.

Les arrivées en provenance de Grande-Bretagne - le plus gros marché touristique pour cette ancienne colonie britannique - ont bondi de 35,5 %, atteignant 41 149 touristes, grâce à une importante campagne publicitaire et à la faiblesse de l'euro, qui fait de Chypre une destination moins onéreuse.

Les touristes grecs ont quant à eux été 50 % plus nombreux à séjourner chez leur voisin chypriote en mars par rapport à l'an passé, soit 10 557 visiteurs, et le nombre d'Allemands a augmenté de 14,6 % à 7443.

Des augmentations atténuées par une baisse de 3,4 % du nombre de touristes venus de Russie, second plus gros pourvoyeur de l'île, qui n'ont été que 7855 à arriver en mars.

Cela n'a pas empêché les arrivées de grimper de 16,2 % au total au premier trimestre 2015, avec presque 190 000 touristes accueillis sur l'île, dont l'économie dépend largement du tourisme.

En 2014, le nombre de vacanciers sur l'île d'Aphrodite avait augmenté de 1,5 % à 2,44 millions, après un recul de 2,4 % en 2013, année marquée par une crise bancaire sans précédent.

Les bonnes performances du secteur touristiques font espérer une possible sortie de la récession dès 2015.

Chypre a dû solliciter en 2013 auprès de l'Union européenne et du FMI un prêt de 10 milliards d'euros pour éviter que la déroute de ses banques n'entraîne ce membre de la zone euro dans la faillite. Le gouvernement s'est engagé en contrepartie à de sévères mesures d'austérité.