Cinq destinations pour s'émerveiller sans avoir besoin d'un passeport.

Terre-Neuve-et-Labrador

Des paysages à couper le souffle, une population d'une gentillesse désarmante, des restaurants d'une qualité remarquable, la directrice des hôtels Germain, Christiane Germain, ne tarit pas d'éloges à l'endroit de la province la plus à l'est du pays.

Et elle n'est pas la seule: le tourisme y est en hausse presque constante depuis une décennie.

L'ouverture d'un luxueux hôtel dans l'île de Fogo - louangé dans la presse d'ici et d'ailleurs - a certainement contribué à attirer l'attention sur la région, mais que l'on séjourne ou non au Fogo Island Inn, la «destination est idéale pour les aventuriers de tous âges, en couple, en solo ou entre amis», note Mme Germain.

Charlevoix

Le verdict de Kim Thúy est sans appel: «Personne ne peut résister à la beauté de Charlevoix», dit-elle.

L'auteure affectionne particulièrement Saint-Joseph-de-la-Rive, dont l'économusée du papier et le musée maritime.

Et l'été 2019 sera idéal pour découvrir la région, dit l'écrivain Ugo Monticone, alors que Baie-Saint-Paul célébrera les 10 ans du Festif, un festival de musique campé dans un décor exceptionnel, entre le fleuve Saint-Laurent et le parc national des Grands-Jardins.

«Pour ceux qui cherchent une expérience à la Woodstock, mais avec des talents d'ici.»

Haida Gwaii

Photo Robert Skinner, archives La Presse

Le sentier des Caps de Charlevoix à Saint-Tite-des-Caps offre aux randonneurs de magnifiques points de vue.

«L'île de Haida Gwaii est une beauté sauvage et reculée», lance Louis Gobeille, de la librairie Aux Quatre Points cardinaux.

«Les routes ne sont pas larges et zigzaguent entre les gigantesques arbres qui ne sont pas coupés par la population locale. On s'y rend aussi pour découvrir la culture autochtone locale qui est restée proche de ses racines. Ce sont eux qui créent les grands totems caractéristiques des nations autochtones de la côte Ouest.»

Outre la découverte des totems, on y fait des randonnées et du kayak de mer. Le poisson est aussi servi hyper frais et est presque pêché sous nos yeux, ajoute-t-il.

Calgary

PHOTO BEN NELMS, ARCHIVES BLOOMBERG

Incontournable de Haida Gwaii, le Balance Rock est un rocher datant de l'ère glaciaire qui tient en équilibre et semble défier la gravité, à Skidegate, dans l'île de Graham, plus grande île de l'archipel.

Selon Ariane Arpin-Delorme, de l'agence Esprit d'Aventure, la ville albertaine est une destination de choix «pour la haute gastronomie et les nouveaux restaurants offrant le concept de la ferme à la table».

Autre facteur en faveur de Calgary: la proximité du parc national de Banff, qu'il faut visiter «pour la beauté des paysages et la faune», dit Jean Collette, de l'Association des agents de voyages du Québec.

Or, bonne nouvelle! Voler vers Calgary coûtera moins cher cette année, selon Nils Meunier, analyste de données chez Hopper.

«On estime qu'en 2019, le prix des billets d'avion sera en moyenne 18,35 % moins cher qu'à la même période en 2018. Si nous devions choisir une seule destination [à visiter en 2019] au Canada, notre choix serait probablement Calgary.»

Yukon

PHOTO TODD KOROL, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Le Scotiabank Saddledome, amphithéâtre des Flames de Calgary dans la Ligue nationale de hockey, a été construit en vue notamment d'accueillir les épreuves sur glace lors des Jeux olympiques d'hiver de Calgary en 1988. Il portait alors le nom d'Olympic Saddledome.

Ce vaste territoire fait rêver plusieurs voyageurs. Pourquoi y aller?

«Pour les magnifiques parcs de Kluane et de Tombstone, la riche histoire du Klondike à Dawson City, la culture autochtone», énumère Julien Passerini, cofondateur de l'agence Explorateur.

Bruno Rodi, grand voyageur qui affirme avoir visité tous les pays du globe, classe le Yukon parmi les endroits où il retournerait.

«J'ai traversé le Yukon. C'est un grand territoire, avec de très beaux paysages, difficiles à décrire; des paysages de taïga avec peu de végétation. C'est vraiment spécial.»

PHOTO AARON VINCENT ELKAIM, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

«Yukon» signifie «grande rivière» en gwich'in, langue athapascane parlée au Yukon et en Alaska.