Avec ses quelque 40 000 chambres, Punta Cana figure en tête des stations balnéaires les plus populaires de la République dominicaine. Pourtant, il y a à peine 35 ans, Punta Cana n'était qu'un bout de plage où poussaient de nombreux cocotiers, le tout dans un paysage vierge de tout complexe hôtelier.

«À l'époque, pour s'y rendre, c'était un peu compliqué», convient Julien Laurent, chargé de projets marketing et communication pour le Club Med. Pourtant, malgré la difficulté d'accès, en 1980, le célèbre Club y installe ses pénates à une époque où il n'y a aucun aéroport ni autoroute à proximité. Près de quatre ans plus tard, les premiers avions commencent à atterrir et à décoller de la région grâce à la construction d'une aérogare. Le groupe espagnol Barcelo y implante ensuite son hôtel et, peu à peu, d'autres établissements sont construits.

Aujourd'hui, la destination soleil compte parmi les préférées des vacanciers d'ici. En 2013, selon les données fournies par l'Office de promotion touristique de la République dominicaine à Montréal, 684 071 Canadiens ont mis le cap sur ce pays voisin d'Haïti, la majorité en direction de Punta Cana. Et cette année, de janvier à août, quelque 526 141 vacanciers canadiens sont allés se réchauffer sous le soleil dominicain.

Histoire d'augmenter sa capacité d'accueil et de faciliter les déplacements entre différents lieux touristiques, on vient tout juste de mettre la touche finale à un projet d'autoroute de 70 km qui relie Punta Cana à La Romana, en passant par Macao, Bavaro, Higuey et Bayahibe, les principales zones fréquentées par les touristes. Baptisée autoroute du Coral, celle-ci permet, du coup, de réduire la durée du trajet entre Punta Cana et Santo Domingo. Auparavant, il fallait prévoir au moins quatre heures de route pour se rendre dans la capitale à partir de la populaire station balnéaire. En empruntant l'autoroute, il est possible d'effectuer le trajet en moins de trois heures. Une bonne nouvelle pour les voyageurs qui veulent sortir de leur tout-inclus pour découvrir la plus ancienne capitale des Amériques.

*** IFA Villas Bavaro

Prix pour une semaine: Entre 1395$ et 1449$*

5/10

Voici un 3-étoiles... plutôt décevant. Bien sûr, en optant pour un établissement de cette catégorie, il ne faut pas s'attendre à un service royal. Malgré tout, le fait d'avoir un budget de voyage serré ne justifie en rien qu'il faille se contenter d'aussi peu. La propreté des chambres n'est pas un luxe. Or, l'hôtel présente de grosses lacunes de ce côté: draps tachés, portes abîmées, air conditionné difficile à ajuster.

La qualité de la nourriture servie au buffet laisse également à désirer et, lors de notre passage, on n'a même pas cru bon de vérifier la date de péremption des yogourts avant de les placer sur le présentoir... Côté plage, le portrait n'est guère plus reluisant. En septembre, celle-ci était envahie de monticules d'algues sur lesquels il fallait marcher pour se rendre à l'eau. Les parasols étaient également introuvables. Il faut donc jouer du coude pour installer sa chaise sous un palmier.

Point positif: l'aménagement paysager autour des chambres est plutôt réussi. On y croise même des flamants roses. Il en aurait toutefois fallu plus pour faire bonne impression.

**** Puj Natura Park Eco Resort and Spa

Prix pour une semaine: Entre 1335$ et 1449$*

6,5/10

Cet hôtel, qui donne presque l'impression de se retrouver dans un petit parc isolé, est un havre de tranquillité. On se croirait presque dans la jungle. Et c'est l'une de ses principales qualités. En fait, l'établissement, offrant un service un peu lent - et parfois inexistant - et une nourriture honnête, semble avoir été surclassé. Il mériterait qu'on lui attribue trois étoiles au lieu de quatre. Les chambres sont vieillottes et les téléviseurs à écran plat n'ont toujours pas fait leur entrée dans l'hôtel. En revanche, de minuscules fourmis avaient vraisemblablement élu domicile dans la chambre, lors de notre passage. Bref, on se retrouve au beau milieu d'un 4-étoiles qui ne les mérite pas.

***** The Reserve Paradisus Palma Real

Prix pour une semaine: entre 2835$ et 2899$*

8,7/10

De la débarbouillette chaude offerte à l'arrivée aux voitures de golf conduites par des chauffeurs attitrés qui permettent de se déplacer sur le site, en passant par le cocktail de bienvenue, tous les services offerts dans cet établissement correspondent à l'image même que l'on se fait des hôtels 5-étoiles. Voilà un havre de paix idéal pour les familles. Pour la petite histoire, il y avait au départ le Paradisus Palma Real et on y a récemment construit The Reserve, avec l'objectif de répondre plus facilement aux besoins des familles. Mission accomplie: avec ses deux piscines, dont l'une spécialement aménagée pour les enfants avec glissoires en forme d'animaux, son buffet - attrayant pour les grands - où un comptoir «kids zone» offre de la nourriture préparée pour les petits estomacs ainsi que son décor moderne et confortable, l'endroit plaît autant aux adultes qu'à leurs rejetons. Seul petit bémol: ce service hors pair a un prix qui ne convient pas à toutes les bourses.

Il faut alors se demander si l'on préfère séjourner dans un tout-inclus chaque année et, du coup, payer pour un forfait moins dispendieux ou alors mettre le cap sur une destination soleil tous les trois ans et s'offrir du luxe.

_________________________________________

*Prix par personne, en occupation double, du 8 au 15 février, pour une chambre de base, en formule tout compris, incluant le vol à partir de Montréal. Nous avons consulté les sites de quelques agences, le 23 septembre.

Quoi rapporter

Du rhum

Si vous demandez aux Dominicains de vous aider à dénicher le meilleur souvenir à rapporter de leur pays, ils vous conseilleront tous sans exception de glisser ou une deux bouteilles de rhum dans votre valise. Le Ron Barcelo est l'un des plus répandus. Le Brugal est également fort connu. On le sirote tranquillement à la maison en rêvant aux prochaines vacances.