Ce n'est sans doute pas un hasard si la station balnéaire de Varadero a vu le jour. Quiconque y pose les pieds constate que la plage, longue de plus d'une vingtaine de kilomètres, est splendide. Sable fin, eau claire, Varadero a tout pour plaire aux vacanciers.

Surnommée «Playa Azul», Varadero était déjà fréquentée par les touristes américains dans les années 20. C'est toutefois au tournant des années 90, avec la création du ministère cubain du Tourisme, que son essor touristique a véritablement eu lieu.

Située à environ 150 km de la capitale, la station balnéaire la plus importante de l'île compte une soixantaine d'hôtels, dont les plus récents sont situés à l'extrémité de la péninsule. Il s'agit pour la plupart d'hôtels construits à la fin des années 2000 qui appartiennent à de grandes chaînes, parmi lesquelles figurent Meliá, Blau et Sandals.

Comme dans la plupart des zones touristiques cubaines, les Canadiens sont omniprésents à Varadero. Selon des chiffres fournis par le Bureau national des statistiques de Cuba, sur 2,7 millions de touristes entrés dans le pays en 2011, 2,1 millions étaient canadiens.

Varadero n'a certes pas fini de voir les touristes débarquer à l'aéroport Juan Gualberto Gomez. Lors de notre passage, les grues s'élevaient encore dans le ciel et des travailleurs s'affairaient à construire de nouveaux complexes.

*** Islazul Los Delfines

Prix pour une semaine: 1119$*

4/10

Situé à l'entrée de la zone hôtelière de Varadero, l'Islazul Los Delfines n'a rien du complexe hôtelier dans lequel on entre pour n'en ressortir qu'au bout de sept jours. Une rue sépare certaines chambres de la plage et malgré l'appellation «tout-inclus», on ne se sent pas enclavé. Fort heureusement, car les installations sont défraîchies et rudimentaires.

Dans la chambre, la peinture est écaillée, le téléviseur est vieux. Il fonctionne une soirée puis, le lendemain matin, refuse de s'allumer! Malgré tout, la chambre qu'on nous avait assignée était propre et le petit balcon donnait à voir la mer au loin.

Les repas du Los Delfines n'impressionneront personne. Lors de notre passage, il n'y avait pas la possibilité de manger à l'extérieur, malgré le beau temps. C'est donc dans une salle éclairée aux néons qu'on découvre un buffet assailli par les mouches, qui présente une offre peu convaincante. Le riz, les fèves et le manioc dominent, ce qui explique sans doute qu'un groupe de Québécois sur place se soit donné rendez-vous un soir pour aller souper à l'extérieur.

On compte une seule piscine désertée et peu invitante sur le site. Quant aux activités, elles sont peu nombreuses. En fin d'après-midi, des «cours» de salsa ressemblaient davantage à une démonstration, l'animateur n'ayant réussi à trouver qu'une seule volontaire. Point positif: la plage. L'aire réservée aux clients du Los Delfines est étroite, mais de là, la superbe plage s'ouvre sur des kilomètres.

**** Barcelo Solymar

Prix pour une semaine: entre 1205$ et 1579$*

5/10

Le Barcelo Solymar a raté son occasion de faire bonne impression dès notre arrivée. À l'enregistrement, la confusion la plus totale régnait, tant chez les employés que chez les clients, qui ne savaient plus où faire la file. Après 45 minutes d'attente, on leur demandera enfin de revenir plus tard, car la chambre n'est pas prête. Il faut dire que l'endroit était bondé la semaine de septembre où nous y étions, ce qui a eu des répercussions sur tout le séjour. Difficulté à trouver une place au buffet le matin, gens qui se baignent en criant au beau milieu de la nuit, attente interminable au bar, piscine principale bondée en après-midi. Fort heureusement certaines sections du site sont plus tranquilles, notamment la piscine située plus près de la plage.

Côté nourriture, le buffet offre plusieurs choix de repas (bar à pâtes, comptoir à salades) et des restaurants à la carte sont offerts sur réservation. Nous avons testé le restaurant italien et la pizza qu'on nous y a servie ce soir-là était correcte.

Dans la chambre qu'on nous avait assignée, au quatrième étage du bâtiment principal, la propreté était généralement au rendez-vous, mais des traces de moisissure paraissaient au plafond. Le lendemain d'une forte averse, le plafond du corridor coulait abondamment. De manière générale, le Barcelo Solymar donne l'impression d'un vieux complexe à l'allure soviétique, où le service n'est pas la priorité.

***** Riu Varadero

Prix pour une semaine: 1245$*

7/10

Avec son hall d'entrée aéré et son service rapide à l'enregistrement, le Riu Varadero s'est rapidement distingué des deux autres établissements visités à Cuba. Ici, lorsqu'on n'est pas en bord de mer, les cocktails sont servis par défaut dans de véritables verres plutôt que dans des gobelets en plastique; un employé est affecté aux «communications» et l'internet, bien que payant après une heure d'utilisation, fonctionne assez bien. L'offre d'hébergement est toutefois modeste. Située dans un bungalow, notre chambre offrait une vue peu intéressante et le balcon était meublé pauvrement. Malgré tout, le complexe dans son ensemble est bien tenu et propre. L'aire pour les enfants située tout près de la piscine principale est bien aménagée et le soir, l'ambiance musicale et l'animation pour les adultes ne manquent pas, que ce soit à l'extérieur ou dans le théâtre.

Dans son offre alimentaire, le buffet du Riu Varadero ressemblait beaucoup à celui du 4-étoiles, en moins occupé et en mieux présenté. Les restaurants à la carte étaient nombreux, mais les clients qui y restent pour sept jours n'ont droit qu'à deux repas dans ceux-ci. Nous avons testé celui dit «gourmet», mais le poisson à la carte ce soir-là manquait terriblement d'assaisonnement et le souper était servi dans une salle tellement sombre qu'on peinait à voir ce qui se trouvait dans notre assiette.

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* Prix par personne, en occupation double, du 8 au 15 février, pour une chambre de base, en formule tout compris, incluant le vol à partir de Montréal. Nous avons consulté les sites de quelques agences, le 23 septembre.

Quoi rapporter

Du rhum

On peut rapporter de Cuba des bouteilles de Havana Club à prix dérisoire, mais il semble plus intéressant de rapporter du rhum qui ne se trouve pas si facilement à la SAQ. À cet égard, on se tournera vers les marques Santiago de Cuba ou Legendario, assez faciles à trouver dans bien des boutiques de souvenirs.

Des cigares

Presque élevé au rang d'objet mythique, fumé par les personnages politiques qui ont façonné l'histoire cubaine, le cigare de Cuba est roulé à la main. Un classique à rapporter pour soi ou des amis.