Les ventes de préservatifs ont chuté de 10% en Pologne entre novembre 2010 et octobre 2011 par rapport aux douze mois précédents, selon une analyse de marché des sociétés Nielsen et IMS Health.

Les ventes de contraceptifs hormonaux ont baissé de 3,2% sur la même période.

«Les Polonais choisissent de plus en plus souvent de nouvelles pratiques sexuelles et c'est peut-être de cela que la forme traditionnelle pâtit», estime le professeur Zbigniew Lew-Starowicz.

Aleksandra Jodko, sexologue, a une autre explication: «Du fait de la crise, les Polonais sont stressés. Ils peuvent alors réagir de deux façons: soit ils s'engagent dans des activités leur procurant du plaisir, soit ils les évitent. On voit bien que les Polonais ont préféré la seconde option.»

La cause pourrait aussi être démographique. «Les préservatifs sont utilisés par les plus jeunes, qui sont de moins en moins nombreux» précise le professeur Zbigniew Izdebski.

Il attire l'attention sur le fait que «depuis quelques années, il n'y pas de grande campagne de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles. Les jeunes qui oublient ces risques utilisent d'autres contraceptifs que le préservatif».

L'étude menée par Nielsen et IMS Health a également montré que les Polonais achètent de plus en plus de préservatifs de qualité «premium», ce qui rassure l'industrie pharmaceutique.

«Nous observons le marché en direct. Il ne semble pas que la tendance négative se maintienne. La situation dans les autres pays ne nous inquiète pas non plus» a commenté Piotr Nowacki, gestionnaire de marque chez Unimil.

Pour connaître les raisons de la chute des ventes, les fabricants de préservatifs attendent la publication en février des résultats d'une enquête de consommation.