Le hockey se joue sur glace, sur herbe, sur asphalte et même sur table. Il ne manquait que sous l'eau! Eh bien, c'est possible. Il suffit d'une piscine, et on peut jouer au hockey subaquatique.

Qu'est-ce que c'est?

Deux équipes de six joueurs et quatre remplaçants s'affrontent en apnée au fond d'une piscine. Comme au hockey, on manie un bâton pour envoyer la rondelle dans le but, une longue pièce de métal de trois mètres percée d'une fente. Le match est divisé en deux périodes de 15 minutes. Il n'y a pas de gardien de but.

Pour qui?

«Pour n'importe qui aimant les sports d'équipe et les nouveaux défis», affirme Joseph Ravoahangy, qui joue avec le Club aquatique Montréal olympique (CAMO) depuis six ans. On doit bien sûr être à l'aise dans l'eau, mais les restrictions s'arrêtent là. Femmes et hommes jouent même souvent ensemble, puisque dans l'eau, la différence de corpulence est beaucoup moins importante.

Avec quoi?

Le hockey subaquatique a d'abord été pratiqué avec des bonbonnes par des plongeurs britanniques qui voulaient garder la forme en hiver. Maintenant, on joue avec un tuba pour respirer à la surface sans rien manquer du jeu. Les joueurs portent un masque, des palmes et des gants protecteurs. La rondelle de plomb pèse plus d'un kilo pour qu'elle reste au fond de la piscine. Le bâton a la longueur d'une règle d'école.

Combien?

«Ça coûte 225$ par année, indique Joseph Ravoahangy, mais les nouveaux joueurs ont des pratiques gratuites. L'équipement de base coûte à peu près 150$. C'est basique, mais ça dure quelques années. De plus haut niveau, ça peut coûter 400$.» Si un débutant a la piqûre, le CAMO lui offre l'accès à toutes les pratiques pendant un an pour 80$.

Où?

Le CAMO joue à la piscine Joseph-Charbonneau (quartier Villeray) les mardis et vendredis soirs. «On pourrait jouer dans n'importe quelle piscine de quartier, assure Joseph Ravoahangy. Le plus grand problème, c'est la visibilité. Les gens peuvent regarder des gradins, mais on ne voit pas grand-chose. De l'eau qui brouille, ce n'est pas le truc le plus palpitant. En Europe, on filme sous l'eau, mais ici on n'est pas rendus là.»

Pourquoi?

Pour le plaisir de se retrouver sous l'eau. «Même s'il y a le mot hockey dedans, c'est un sport accessible à tous, assure Joseph Ravoahangy. C'est sûr que pour atteindre un haut niveau, ça prend une bonne forme physique. Mais au départ, il faut juste être capable de se débrouiller sous l'eau.» Pour ceux qui voudraient pousser plus loin, une trentaine de tournois sont organisés en Amérique du Nord. Le CAMO de Montréal en accueille un fin février.

73

L'âge de Ron MacDonald, joueur de hockey subaquatique actif depuis le plus longtemps au Canada. Il joue depuis 44 ans à Cornwall, en Ontario.

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«En Amérique du Nord, les équipes sont plutôt mixtes, parce qu'il n'y a pas encore suffisamment de femmes pour faire des divisions féminines en tournoi. À CAMO, je suis malheureusement la seule fille inscrite au club. Il y a déjà eu beaucoup d'autres femmes, mais elles ont toutes pris leur retraite.» Valérie Robert, présidente du CAMO hockey subaquatique