Un nombre croissant d'Américains souffrent d'une carence en vitamine D ce qui selon de récentes recherches pourraient être lié à un risque accru de cancer, de maladies cardiovasculaires et d'infections, indique une nouvelle étude.

«Nous avons constaté que le niveau médian de vitamine D avait diminué de six nanogrammes par millilitre de sang entre 1994 et 2004 ce qui s'est traduit par une carence chez près de trois Américains adultes et adolescents sur quatre», à savoir un taux inférieur à 30 nanogrammes/millilitre de sang, indiquent les auteurs de l'étude parue dans les Archives of Internal Medicine datées du 23 mars.

«Les recommandations actuelles --200 unités internationales par jour jusqu'à 50 ans, 400 unités entre 51 et 70 ans et 600 unités au-delà-- sont insuffisantes pour répondre à cette épidémie croissante de carence en vitamine D», selon eux.

«Les résultats de cette étude ont des implications importantes pour la santé publique», soulignent les auteurs de cette recherche.

La médecine pensait jusqu'à présent que les problèmes de santé liés à une carence en vitamine D étaient le rachitisme chez les enfants et une diminution de la densité minérale osseuse chez les adultes.

Plus récemment des carences en cette vitamine ont été liées au cancer, à des maladies cardiovasculaires et cardiaques ainsi qu'à des infections, relèvent ces chercheurs.

Des indications laissent penser qu'une teneur allant de 30 à 40 nanogrammes par millilitre pourrait être nécessaire pour maintenir une santé optimum.

«Des compléments de vitamine D paraissent réduire l'incidence et la sévérité de ces maladies et pourraient aussi diminuer toutes les causes de mortalité», selon les auteurs de l'étude.

En outre, la diminution des activités physiques extérieures et les campagnes réussies pour réduire l'exposition au soleil liée au cancer de la peau, pourraient avoir contribué à cette carence généralisée en vitamine D.

La vitamine D est synthétisée au niveau de la peau par l'action des rayons ultraviolets sur le cholestérol.