En France, chaque année, 50 000 personnes meurent prématurément d'un arrêt cardiaque (ou cardiorespiratoire). Or, un grand nombre d'entre elles pourraient être sauvées si les premiers témoins agissaient sans attendre pour relancer le coeur.

Il est important de savoir reconnaître un arrêt cardiaque pour pouvoir réaliser au plus tôt les trois gestes simples indispensables: appeler le 9-1-1, masser et défibriller le coeur de la victime. «Chaque minute gagnée, c'est 10% de chances de survie en plus», rappelle la Société française de cardiologie.

Comment reconnaître un arrêt cardiaque? La victime perd connaissance. Elle tombe et n'a aucune réaction quand on lui parle, quand on la stimule. Sa respiration est inexistante ou très irrégulière. Sa poitrine ne se soulève pas. L'arrêt cardiaque ou cardio-respiratoire est dû à une désorganisation de l'activité électrique du coeur. Un trouble du rythme (tachycardie, bradycardie...) empêche soudain le coeur de pomper le sang et de le faire circuler dans l'organisme, privant ainsi les cellules de l'oxygène nécessaire. Cet accident est mortel en quelques minutes en l'absence de prise en charge. Une intervention précoce peut faire repartir le coeur et éviter ainsi de lourdes séquelles.

Pourquoi fait-on un arrêt cardiaque? 90% des arrêts cardiaques ont une cause cardiovasculaire. Le plus souvent, la fibrillation ventriculaire qui provoque l'arrêt cardiaque est une complication d'un infarctus du myocarde. Quand c'est le cas, les signes annonciateurs sont identiques à ceux de l'infarctus du myocarde: grande douleur thoracique qui s'étend jusqu'au(x) bras, une sensation d'oppression, d'étouffement voire d'écrasement. Mais l'arrêt cardiaque peut également survenir brutalement sans aucun signe avant-coureur. Il existe aussi d'autres causes à l'arrêt cardiaque comme la noyade, l'électrisation, l'intoxication, l'hypothermie, l'overdose...