Subtilement sucré ou discrètement amer, mais toujours délicatement parfumé, le thé vert se décline en mille saveurs et arômes que la propriétaire de la nouvelle boutique Cha Do Raku s'est donné pour mission de nous faire découvrir.

Dans cette boutique qui fait aussi office de salon de thé, ouverte il y a un mois sur une rue tranquille du Plateau Mont-Royal, on ne se contente pas d'acheter du thé. Le cha - « thé » en japonais - , on le hume, on le déguste et on succombe à son charme jusqu'à sombrer dans le do raku, la «décadence», qui a inspiré le nom du coquet local.

«La meilleure façon de découvrir un thé, c'est de le goûter!», dit Shiho Kanamaru, nous proposant aussitôt une tasse du précieux breuvage.

La propriétaire, qui est aussi la cofondatrice du restaurant Toroli, rue Marie-Anne, s'approvisionne directement chez des producteurs du Japon - son pays natal - et de Taiwan. « J'ai grandi en buvant une seule sorte de thé, celle que mes parents aimaient », explique Mme Kanamaru.

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE

Shino Kanamaru, la propriétaire de la nouvelle boutique Cha Do Raku, s'est donnée pour mission de nous faire découvrir les milles saveurs et arômes du thé. 

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Depuis ces rencontres qui lui ont fait voir bien du pays, Shiho a commencé à rêver au salon de thé où elle pourrait faire partager sa passion. La plupart de ces cultivateurs produisent encore le thé de façon artisanale, souvent en de très petites quantités. La propriétaire leur rend donc visite chaque année pour constater les fruits de leurs récoltes. Pour l'instant, Shiho tient une vingtaine de variétés en boutique, mais compte bien diversifier sa collection lors d'un prochain voyage, cet été.

En plus d'initier les amateurs aux subtilités de cette boisson chère aux Japonais, Shiho propose des ateliers thématiques d'une heure pour apprendre à obtenir une infusion parfaite, ni trop amère ni astringente, et apprivoiser le cérémonial du thé.

«Beaucoup de facteurs peuvent influencer le goût du thé: l'eau utilisée et sa température, l'humidité de l'air et le temps de l'infusion, bien sûr. Même l'ambiance», souligne-t-elle.

SUCRÉ, SALÉ 

Shiho nous a fait déguster deux sortes de thé vert : une variété de « honey black », cultivée à Taiwan, et un Kamairi japonais. Le premier est « sucré comme un dessert », nous prévient-elle, idéal pour accompagner biscuits et petits gâteaux. Son arôme délicieux et mielleux est obtenu après le passage d'une espèce particulière de sauterelle, dont la morsure transforme le goût de la feuille. Aucun pesticide ne peut donc être utilisé sur ces cultures. Nos papilles ont ensuite apprécié le contraste avec le Kamairi, un thé vert « salé » qui évoque les algues et se savoure, à sa guise, avant ou après un repas. Un vrai régal !

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Boutique et salon de thé Cha Do Raku

750, rue de Bienville, Montréal

514 849-5983

Le salon est fermé le mercredi.

Le prochain atelier sur le thé vert est prévu le samedi 11 juillet.

cha-doraku.com

facebook.com/chadoraku

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