Une romancière chinoise intente une poursuite contre Google en lien avec son projet de numérisation de livres.

Mian Mian, une auteure connue pour ses histoires remplies de sexe, de drogue et de fêtes nocturnes, a déposé une poursuite en octobre après que le géant américain eut numérisé son dernier livre, «Acid House», pour sa bibliothèque.

Les deux parties devaient se présenter en cour mardi, selon l'avocat de l'auteure, Sun Jingwei, qui a précisé que sa cliente souhaitait obtenir 61 000 yuan (9370 $ CAN) en dommages et intérêts, de même que des excuses publiques.

Une porte-parole de Google à Pékin, Marsha Wang, a indiqué que l'entreprise avait retiré l'oeuvre de Mian Mian de sa bibliothèque dès qu'elle avait été mise au courant de la poursuite. Mme Wang a ajouté que Google ne souhaitait pas commenter l'affaire davantage.

L'ambitieux projet de numérisation de Google s'est buté à de l'opposition de la part d'écrivains aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs dans le monde.

En Chine, la China Written Works Copyright Society, un groupe affilié au gouvernement, souhaite voir Google rémunérer les auteurs chinois dont les oeuvres sont numérisées.

Mian Mian, qui habite Shanghai, est devenue célèbre en 2000 après la publication du roman «Les bonbons chinois», qui a suscité la controverse pour sa description détaillée de la consommation d'héroïne. La majeure partie de son oeuvre est interdite en Chine, mais des copies sont disponibles sur le marché noir.