Le sprinter allemand Andre Greipel a enlevé la 10e étape du Tour de France, soufflant la victoire à son ex-coéquipier Mark Cavendish par la longueur d'une roue. Il s'agit de sa première victoire dans la plus prestigieuse classique cycliste.

Le Français Thomas Voeckler a conservé son maillot jaune après être demeuré sagement au sein du peloton pendant la majeure partie de l'étape de 158 kilomètres entre Aurillac et Carmaux.

La 11e étape, mercredi, se disputera encore sur le plat et sera favorable aux sprinters avant d'aborder les Pyrénées.

Cavendish semblait se diriger vers sa troisième victoire d'étape cette année, et sa 18e en carrière, quand il a placé son accélération dans la dernière ligne droite.

Mais Greipel a orchestré son attaque à la perfection, devançant Cavendish dans les derniers 20 mètres grâce à une puissante accélération. Il a levé le poing en guise de satisfaction en franchissant le fil d'arrivée.

«C'est le moment que j'ai attendu toute l'année, a confié Greipel, de l'équipe Omega Pharma-Lotto. C'est la plus belle course au monde et la plus célèbre. Cette victoire ici, c'est sensationnel.»

L'Espagnol Jose Joaquin Rojas a terminé troisième. Ils ont tous complété l'étape en trois heures 31:21 minutes.

Le tenant du titre Alberto Contador et ses principaux rivaux - le Luxembourgeois Andy Schleck et l'Australien Cadel Evans - n'ont pris aucun risque et ils ont maintenu leur position les uns par rapport aux autres. Contador est incommodé par une douleur au genou droit.

Schleck, qui a terminé deuxième derrière Contador au Tour ces deux dernières années, devance l'Espagnol par 1:30 au classement général et il accuse 11 secondes de retard sur Evans.

Le Canadien Ryder Hesjedal s'est classé 142e au sein du peloton qui a terminé à 5:59 de Greipel. Il occupe désormais le 52e rang du classement général, à 15:32 du meneur.

Greipel a semblé ému au moment de célébrer sa victoire sur le podium.

Cavendish et Greipel étaient à couteaux tirés l'année dernière alors qu'ils évoluaient tous les deux pour l'équipe HTC-Highroad.

«Il est tout simplement le meilleur sprinter du Tour de France et d'être capabale de la battre, c'est un grand moment pour moi, a dit Greipel. Les neuf premiers jours du Tour ont été pénibles pour notre équipe. Après une journée de repos, on s'était dit qu'il fallait continuer à se battre.»

Greipel avait été devancé sur le fil par Cavendish lors de la septième étape, vendredi, après avoir été celui qui a attaqué trop tôt.

Très tôt dans l'étape, on a eu droit à une échappée de six coureurs qui a été réduite à trois quand l'Italien Marco Marcato s'est joint au duo français d'Arthur Vichot et Sébastien Minard au pied d'une courte côte de 4,1 km à Villefranche-de-Rouergue.

Le peloton a repris Vichot et Minard avec environ 17 km à faire, laissant Marcato seul en avant.

Mais le cavalier seul de Marcato n'a pas tenu très longtemps. Un nouveau groupe de cinq coureurs, avec le détenteur du maillot jaune Voeckler et le maillot vert Philippe Gilbert, ont attaqué dans les 10 derniers kilomètres.

Gilbert, le vainqueur de la première étape du Tour, a ensuite placé une accélération dans l'espoir de filer seul pour la victoire. Mais le Belge n'a pas réussi à tenir et le peloton l'a rapidement rejoint.

Le Russe Alexandr Kolobnev, victime d'un contrôle antidopage positif, et l'Ukrainien Yaroslav Popovych, souffrant de la fièvre, n'ont pas pris le départ. En revanche, le Néerlandais Johnny Hoogerland, blessé dimanche par une voiture suiveuse, a poursuivi la course.