Reconnue pour sa combativité, Stéphanie Dubois a dû puiser dans ses réserves pour traverser une saison semée d'embûches.

Blessée à une main quelques jours avant le tournoi de la zone Amérique de la Fed Cup, en février au Paraguay, la Lavalloise n'a pu tenir sa place aux côtés d'Aleksandra Wozniak, Sharon Fichman et Marie-Ève Pelletier. Son retour en forme n'a pas suffi à lui redonner sa place au sein de l'équipe canadienne, en avril, et c'est des tribunes du stade Uniprix qu'elle a suivi la qualification de ses amies pour le Groupe mondial II.

À l'exception d'une finale dans un challenger à Lexington et d'une qualification à Wimbledon, la saison de Dubois a souvent été frustrante. Elle a subi quelques défaites crève-coeur, comme face à la Française Cohen-Aloro à Roland-Garros, ou contre la Tchèque Zakopalova à la Coupe Rogers, chaque fois en trois manches, dans des matchs qu'elle aurait pu enlever.

En parallèle, l'athlète de 24 ans et son entraîneur Simon Larose ont décidé de mettre un terme à une collaboration de quelques années. «On n'avançait plus, a estimé Dubois. Je travaille avec Pierre-Luc Tessier depuis le printemps et cela se passe très bien.»

Rétablie des maux de dos qui l'ont forcée à interrompre sa saison en septembre, Dubois a préféré rester en marge de l'équipe d'entraînement mise sur pied récemment par Tennis Canada (voir texte ci-contre) et dirigée par Larose.

«Ça ne veut pas dire que je tourne le dos à Tennis Canada, loin de là, a souligné Stéphanie. Sylvain Bruneau m'a rassurée sur ma place au sein du groupe qui pourrait prendre part à la Fed Cup et je sais que je suis bienvenue aux camps d'entraînement et aux autres activités. C'est un choix personnel. Je préfère continuer avec Pierre-Luc et mon équipe de préparation.»

Cette décision de Dubois n'est pas sans conséquence sur le plan financier. Tennis Canada, tout en soutenant encore toutes les joueuses de l'élite, ne prendra pas en charge les frais liés aux entraîneurs hors équipe.

«Un entraîneur, ça coûte 100 000$ par année, a indiqué Dubois. J'ai la chance d'avoir un commanditaire merveilleux (Cascades), qui m'appuie depuis des années et qui m'a aidée à devenir la joueuse que je suis. Je devrai néanmoins trouver d'autres partenaires si je veux continuer comme je le souhaite.»