Serena et Venus Williams abordent l'Open d'Australie avec une confiance au zénith ce qui n'étonnera personne de la part des deux soeurs passées maîtres dans l'art de la méthode Coué.

«Je suis bien préparée. Je veux gagner le tournoi», signale Serena qui ne cesse de répéter: «je suis ma plus grande fan.» Venus, quoique moins expansive, a elle aussi de grands projets. «Je suis une des filles qui peuvent gagner ici, cela ne fait aucun doute», lance la soeur aînée qui ne s'est encore jamais imposée à Melbourne, contrairement à Serena, victorieuse en 2003, 2005 et 2007.

Gagner l'Open d'Australie donc. Quoi de plus normal pour les deux Américaines qui se considèrent, chacun de son côté, comme la meilleure joueuse du monde.

Certes, elles n'occupent respectivement que le 2e et le 6e rang de la hiérarchie mondiale, derrière l'officielle N.1 Jelena Jankovic. Mais celle-ci a le tort de n'avoir encore jamais remporté un tournoi du Grand Chelem.

«Je n'ai rien contre elle, assure Serena, mais je me considère toujours comme la meilleure joueuse du monde. Même si j'étais 100e mondiale je le penserais.»

«Dans mon esprit c'est moi la N.1, corrige Venus. Et si en ce moment mon avis ne concorde pas avec le classement, j'ai envie de concilier les deux le plus rapidement possible.»

Des arguments à avancer

Si les deux soeurs se montrent aussi volontaires, ce n'est cependant pas seulement parce qu'elles ont été «programmées ainsi», selon l'expression de Venus. C'est aussi qu'elles ont des arguments à avancer après une saison 2008 convaincante pour les deux.

Ce n'est certes pas encore la grande époque comme au début du siècle où, entre l'US Open 2001 à Wimbledon 2003, six des huit tournois du Grand Chelem s'étaient finis par une finale «100% sisters».

Mais la victoire de Serena à l'US Open et celles de Venus à Wimbledon (contre Serena en finale) ainsi qu'au Masters de fin d'année sont venus rappeler quelques souvenirs, même si un retour de l'hégémonie familiale semble difficilement envisageable.

«Je pense jouer au moins aussi bien voire mieux que lorsqu'on écrasait la concurrence. Mais tout le monde a progressé», en convient même Serena.

À Melbourne, les deux soeurs pourraient se retrouver en demi-finale. «On n'y est pas encore», temporisent-elles. En attendant, elles s'occupent chacune dans son coin.

Venus «bouquine et ne regarde pas trop la télé». Serena en revanche attend avec impatience le prochain épisode des Desperate Housewives. «L'année dernière je suis allé au cinéma et j'ai perdu. Alors cette fois je ne quitte pas l'hôtel et je télécharge de la musique et des séries TV.»