La Française Amélie Mauresmo, tête de série N.5, s'est qualifiée pour les demi-finales du tournoi WTA/ATP de Brisbane en battant jeudi la Serbe Ana Ivanovic (N.1) en deux sets 6-3, 6-2.

L'ancienne N.1 mondiale sera opposée en demi-finale à sa compatriote Marion Bartoli (N.3), victorieuse de l'Italienne Tathiana Garbin 6-3, 6-3.

A 29 ans, Mauresmo, N.23 au classement mondial, a surclassé la Serbe, 5e joueuse mondiale, en seulement une heure et 7 minutes.

La Française n'avait plus battu une joueuse figurant dans le Top 10 mondial depuis sa victoire sur la Belge Kim Clijsters, à Anvers en 2007.

Tant Mauresmo qu'Ivanovic avaient eu des victoires difficiles (trois sets) au tour précédent, mais la Française a semblé plus fraîche.

Mercredi, Mauresmo avait pourtant disputé le match le plus long de sa carrière (3 h 14 minutes) pour se défaire de sa jeune compatriote Julie Coin, battue 5-7, 6-2, 7-6 (13/11). De son côté, Ivanovic avait dû sauver deux balles de match avant de prendre le meilleur sur l'Italienne Roberta Vinci (6-7, 7-5, 6-1).

Dans le premier set, la Française a fait le break au 7e jeu, l'emportant 6-3 en 34 minutes. Ensuite, dans le second, elle a de nouveau breaké la Serbe au quatrième jeu (3-1) mais Ivanovic a aussitôt répliqué en prenant le service de son adversaire, pour donner quelque espoir à ses supporteurs. Cela s'est avéré vain puisque Mauresmo gagnait ensuite les trois jeux suivants.

«Je suis très fière de la manière dont j'ai joué aujourd'hui et de la façon dont je me suis concentrée du premier au dernier point, a déclaré la Française. J'ai essayé d'être agressive et de ne pas la laisser dicter le jeu. Je me aussi concentrée sur mon service, qui a été très bon, et j'en suis aussi contente.»

Ivanovic a concédé qu'elle se ressentait encore de son match contre Roberta Vinci: «Je n'ai pas eu le temps de récupérer. Mais Amélie est une grande joueuse et elle est toujours difficile à jouer. Elle a beaucoup d'expérience et c'est aussi à porter à son crédit», a-t-elle dit.

Amélie Mauresmo a battu Bartoli, sa prochaine adversaire, quatre fois en autant de confrontations, dont la dernière en demi-finales sur terre battue à Strasbourg il y a un an et demi.

«Mais demain, je n'ai rien à perdre», a estimé Bartoli, dont la précision diabolique des coups a fini par écoeurer Tathiana Garbin, qui a commis beaucoup trop de fautes directes.