L'Argentin Juan Martin Del Potro a échappé d'extrême justesse à l'élimination au deuxième tour de l'Open d'Australie face à l'Américain James Blake avant de s'imposer en cinq sets 6-4, 6-7 (3/7), 5-7, 6-3, 10-8 mercredi à Melbourne.

Si Blake n'a pas eu de balle de match dans ce formidable duel de punchers, il est passé plusieurs fois à deux points de faire un retour fracassant sur le devant de la scène en créant la plus grosse surprise du tournoi.

Del Potro, N.5 mondial, a paru dans les cordes lorsque Blake s'est détaché 2 à 0 dans le quatrième set. Mais, malgré un poignet douloureux, le vainqueur de l'US Open a réussi à s'accrocher.

Il a servi une première fois pour le gain du match à 6-5 dans le cinquième set mais Blake a égalisé, avant de céder finalement quelques jeux plus tard.

C'est un énorme soulagement pour Del Potro qui avait donné des signes de fragilité au premier tour où il avait lâché un set à l'Américain Michael Russell.

Il n'a pas eu de chance de tomber dès le deuxième tour sur un adversaire de la trempe de James Blake. Joueur du Top 10 jusqu'à il y a un an, l'Américain est depuis retombé au 45e rang mondial après une saison 2009 sans relief mais reste un joueur extrêmement dangereux, surtout sur surface rapide.

Mais en résistant jusqu'au bout, Del Potro a réussi à rester en lice pour devenir, en cas de victoire finale, le premier joueur de l'ère-Open à remporter coup sur coup ses deux premiers tournois du Grand Chelem.

Reste à savoir dans quel état physique se présentera l'Argentin pour la suite du tournoi, à commencer par son prochain tour face à l'Allemand Florian Mayer, puisque, outre son poignet, il s'est également fait masser le dos et la cuisse droite mercredi.

Pendant ce temps-là, les autres favoris se portent comme un charme. Que ce soit Andy Murray, serein contre le Français Marc Gicquel (6-1, 6-4, 6-3) ou Rafael Nadal, facile face au Slovaque Lukas Lacko (6-2, 6-2, 6-2).  «J'ai fait un match sérieux, le match qu'il fallait faire. C'est un bon score, je n'ai rien à me reprocher», a souligné le N.2 mondial, «plus détendu qu'au premier tour».

«Mes coups manquent encore un peu de profondeur mais sinon tout va bien», a conclu l'Espagnol avant de rencontrer l'Allemand Philipp Kohlschreiber ou l'Américain Wayne Odesnik au troisième tour vendredi.

Quant à Andy Roddick, il a connu moins de problèmes avec le Brésilien Thomaz Bellucci (6-3, 6-4, 6-4) qu'avec l'arbitre de chaise. A peine la balle de match passée, l'Américain a démarré une longue discussion au sujet d'une décision litigieuse à ses yeux. «J'ai eu tort», a reconnu l'Américain après avoir revu l'action dans les vestiaires.