(Toronto) Gabriel Diallo participera pour une rare fois au tableau principal d’un tournoi Masters 1000. Habitué au circuit Challenger, le joueur de 21 ans est fébrile à l’idée de s’exécuter devant des gradins bondés.

Le sourire aux lèvres, il s’est présenté devant les médias, ravi et confiant, mais surtout avec la certitude de pouvoir repartir de Toronto grandi et comblé, quel que soit le résultat.

Le Québécois affrontera Daniel Evans au premier tour, lundi en matinée. Le vétéran de 33 ans est classé au 30rang mondial, mais le Québécois carbure aux défis. Même s’il a obtenu l’affrontement le moins favorable chez les joueurs canadiens, il n’est pas effrayé outre mesure.

Si l’athlète de 2,03 m est à Toronto, c’est d’abord et avant tout pour se convaincre lui-même : « Si j’ai quelque chose à prouver, c’est surtout à moi-même. Me prouver que je mérite d’être ici. Que c’est la récompense du travail que mon équipe et moi avons fait dans les sept derniers mois », estime la 140raquette mondiale.

Il y a sept mois, justement, Diallo a officiellement fait le saut chez les professionnels, après un passage dans la NCAA avec l’Université du Kentucky. Depuis, sa progression va bon train.

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Gabriel Diallo

Dans les derniers mois, j’ai joué contre plusieurs joueurs qui étaient top 100, top 50, top 25. Je suis mieux équipé pour gérer des joueurs comme ça.

Gabriel Diallo

Il a ainsi confirmé qu’il représentait l’un des plus beaux espoirs du tennis canadien.

Avec ses compatriotes Félix Auger-Aliassime et Alexis Galarneau, il forme la plus importante cohorte de joueurs québécois à prendre part au tableau principal de l’Omnium Banque Nationale depuis 2001. À l’époque, Diallo n’était même pas né.

« C’est énorme, c’est énorme, a-t-il répété avec entrain. Ça prouve que le tennis québécois va dans la bonne direction, grâce à des joueurs dans le passé comme Martin Laurendeau, Réjean [Genois], Félix [Auger-Aliassime]. »

À son tour, Diallo espère que ses complices et lui pourront encourager une nouvelle génération. « J’espère qu’Alexis, Félix et moi, on peut montrer l’exemple et inspirer de plus en plus de jeunes pour qu’un jour, ce ne soit plus trois Québécois, mais six, sept, huit ou neuf. »

C’est aussi un peu pour ça qu’il est à Toronto.

Pospisil de retour pour de bon

Vasek Pospisil avait confié à La Presse il y a deux semaines vouloir réintégrer le top 30 mondial. Quelques heures plus tard, au Challenger de Granby, il s’était incliné au premier tour devant Adam Walton, actuellement 184e mondial.

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Vasek Pospisil

« À Granby, ça a été difficile, parce que je n’ai pas eu trop le temps de me préparer pour le tournoi. J’avais eu juste une semaine d’entraînement physique. Alors je n’étais pas au top de ma forme », a-t-il avoué samedi après-midi.

Il a été tiraillé par l’idée de prendre part au tournoi de Washington la semaine dernière, mais il a préféré peaufiner son jeu et étirer l’entraînement. « Il valait mieux pour moi prendre un peu de repos et m’entraîner un peu plus. »

Pospisil affrontera un joueur issu des qualifications au premier tour. Même s’il arrive dans la Ville Reine avec peu de rythme, il croit être en mesure de retrouver ses repères devant les siens. « Là, j’ai eu deux semaines pour bien m’entraîner. Honnêtement, je me sens complètement différent d’il y a deux semaines », jure-t-il.