(Indian Wells) Euphorique depuis sa victoire à l’Omnium d’Australie, la no 2 mondiale Aryna Sabalenka a réussi une nouvelle démonstration de force pour écarter 6-2, 6-3 la Grecque Maria Sakkari (7e) et rallier la finale du WTA 1000 d’Indian Wells, vendredi en Californie. Elena Rybakina, 10e mondiale et lauréate à Wimbledon l’an passé, s’est également qualifiée pour la finale, en étrillant 6-2, 6-2 la no 1 mondiale et tenante du titre Iga Swiatek.

La Bélarusse de 24 ans, qui atteint pour la première fois ce stade de l’épreuve, aura pour adversaire la Polonaise no 1 mondiale et tenante du titre Iga Swiatek ou la Kazakhe Elena Rybakina (10e).

Plus agressive et constante, Sabalenka a contrôlé sans sourciller le match, commencé avec plus d’une demi-heure de retard, car le micro de l’arbitre ne fonctionnait pas pour faire les annonces. Elle a pourtant confié avoir été perturbée par cet incident.

« Pendant une seconde, j’ai pensé “oups, quelque chose va mal aujourd’hui”. Puis je me suis dit que ces choses-là peuvent se produire, et ce n’est pas grave. Je dois juste me calmer et me détendre. Je suis heureuse que cela n’ait pas vraiment affecté mon jeu », a-t-elle déclaré en conférence de presse.

La Bélarusse a breaké à trois reprises dans la première manche, se montrant sans pitié en retour sur les deuxièmes balles de Sakkari, avec 11 points gagnés sur 14 joués.

Le combat de cogneuses s’est poursuivi avec les mêmes résultats dans la seconde manche, Sabalenka continuant de malmener la Grecque de 27 ans, apparue quelque peu empruntée. Peut-être est-ce dû au fait qu’elle avait déjà passé plus du double de temps que sa rivale sur les courts, pour atteindre le dernier carré.

Confiance maximale

Elle qui visait une deuxième finale consécutive dans le désert californien a résisté en débreakant pour revenir à 2-2, moment auquel elle a manqué une occasion de reprendre le service de Sabalenka, quelque peu sur le reculoir. Mais cette dernière est une autre joueuse désormais, qui ne craque plus aussi facilement à la moindre contrariété.

« Dans le passé, j’ai perdu tellement de matchs comme ça, sur juste quelques erreurs stupides. Je me suis dit que ce n’était pas grave de faire ces erreurs, que je n’étais pas un robot, que je pouvais rater ces coups. C’est ainsi que j’ai pu continuer à me battre », a-t-elle expliqué.

Sabalenka s’est immédiatement ressaisie et a pu s’appuyer sur une première balle solide pour remporter sa mise, puis s’échapper ensuite définitivement.

« Maria est une grande joueuse, quand vous la jouez vous savez que ce sera difficile, donc je suis très heureuse de cette victoire », s’est félicitée la Bélarusse.

Depuis son premier sacre majeur en janvier à Melbourne, une confiance maximale habite Sabalenka, qui n’a perdu qu’un match sur 18 disputés en 2023.

« Je me sens très bien sur le court en ce moment, mais je comprends aussi que ce ne sera pas toujours la même chose. C’est pourquoi je continue à travailler dur, à m’assurer que les jours où les choses ne vont pas comme je le souhaite, il n’y a pas de problème. Mais, oui, c’est formidable de faire partie des meilleures joueuses », a-t-elle dit.

Elle qui n’avait jamais encore passé les 8e à Indian Wells peut encore confirmer ce statut dès dimanche. « Ce tournoi ressemble à un Grand Chelem, je veux vraiment le gagner », a-t-elle conclu.

Rybakina écrase Swiatek

PHOTO JAYNE KAMIN-ONCEA, USA TODAY SPORTS

Elena Rybakina

Très impressionnante, Elena Rybakina, 10e mondiale et lauréate à Wimbledon l’an passé, s’est qualifiée pour la finale du WTA 1000 d’Indian Wells, en étrillant 6-2, 6-2 la no 1 mondiale et tenante du titre Iga Swiatek.

Première Kazakhe à atteindre ce stade d’un tournoi de cette catégorie juste en dessous des Grands Chelems, la joueuse de 23 ans affrontera Aryna Sabalenka (2e), qui a écarté sans sourciller 6-2, 6-3 la Grecque Maria Sakkari (7e).

Cette affiche sera une reproduction de la finale à l’Omnium d’Australie, remportée en janvier par la Bélarusse de 24 ans qui y décrocha son premier Majeur.

Sur sa route à Melbourne, elle avait créé la sensation en éliminant Swiatek en 8e de finale, alors que la Polonaise faisait figure de grande favorite après une année 2022 où elle avait souvent écrasé la concurrence, en témoignent ses deux sacres à Roland-Garros et aux Internationaux des États-Unis.

Pour leurs retrouvailles, Rybakina a confirmé de façon éclatante et sans contestation cet ascendant pris, alors que Swiatek avait pourtant affiché sa détermination à remettre les pendules à l’heure la veille en se disant « prête à 100 % » pour ce rendez-vous.

« Je suis très fière de ma performance, j’ai très bien joué aujourd’hui et je ne m’y attendais pas forcément après le précédent match (difficilement remporté en trois manches face à la Tchèque Karolina Muchova, NDLR). J’ai livré un de mes meilleurs matchs cette saison », a-t-elle réagi à chaud.

Elle a brisé le rêve de doublé de Swiatek, que seule a réussi Martina Navratilova a réussi en 1990-1991, en étant dominatrice de bout en bout et dans tous les secteurs. La Kazakhe s’est notamment appuyée sur une première balle redoutablement efficace (82 % de points gagnés, 7 as) et sur un retour qui le fut autant (57 % de points remportés).

Implacable, elle a converti les cinq balles de break qu’elle s’est procurées et a effacé les trois premières obtenues par son adversaire, qui s’est évitée l’humiliation d’un « donut » (un 6-0) en prenant enfin le service de sa rivale à 5-0. Ce ne fut que pour retarder l’échéance, car Rybakina était quand même pressée d’en finir, ce qu’elle a fait en 1 h 16.

Swiatek n’est jamais entrée dans le match, et n’est jamais autant apparue aussi impuissante sur un court.

Quant à Rybakina, elle sait qu’elle devra maintenir ce niveau de jeu stratosphérique pour s’imposer dimanche face à Sabalenka, qui enchaîne les démonstrations de force et mène 4-0 dans leurs confrontations.

« Sii je joue comme aujourd’hui, j’aurai plus de chances », a dit la Kazakhe.