Terminer la dernière saison en beauté a donné au Canadien Denis Shapovalov un peu plus de motivation, alors qu’il regarde de l’avant vers la saison 2023.

Shapovalov a surmonté un creux de vague estival en atteignant deux finales du circuit de l’ATP pendant l’automne et il a couronné sa saison en aidant le Canada à remporter la première Coupe Davis de son histoire.

Les résultats l’ont laissé en confiance et déterminé à participer aux prochains Internationaux de tennis d’Australie.

Il y a encore beaucoup de choses à tenter d’accomplir, à mettre en place et je travaille toujours dans cette direction. Mais j’ai vraiment l’impression d’être un joueur plus complet que l’année dernière ou les précédentes. Mon jeu tombe assurément en place.

Denis Shapovalov

L’Ontarien de 23 ans a atteint le top 10 en 2020, mais son classement a surtout oscillé entre 11 et 19 depuis ce moment.

Il a glissé un peu plus bas au classement l’année dernière, après une séquence difficile de neuf défaites en 10 matchs. Un retour en force en fin de saison l’a propulsé au 18e rang lors du classement de fin d’année.

Shapovalov, classé 20e, et le Québécois Félix Auger-Aliassime, sixième raquette au monde, sont les seuls Canadiens à être têtes de série en simple lors du premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Les premiers matchs du tableau principal auront lieu lundi à Melbourne.

Shapovalov doit affronter le Serbe Dusan Lajovic tandis qu’Auger-Aliassime devait se mesurer à son compatriote Vasek Pospisil, de la Colombie-Britannique.

Quatre Canadiennes sont inscrites en simple dans le tableau principal. La Britanno-Colombienne Rebecca Marino, l’Ontarienne Bianca Andreescu et la Québécoise Leylah Fernandez sont rejointes par la qualifiée ontarienne Katherine Sebov.

L’Ontarienne Gabriela Dabrowski, septième au monde en double féminin, est la tête d’affiche canadienne en double. Le tableau principal en double n’a pas encore été dévoilé.

Shapovalov a remporté son seul titre de l’ATP à Stockholm, en 2019, et il a atteint la finale du Masters de Paris un peu plus tard lors de cette saison.

Il a été finaliste à deux reprises en 2021 et il a disputé deux autres finales en octobre dernier, s’inclinant face au Japonais Yoshihito Nishioka (alors classé 56e) à Séoul et face au Russe Daniil Medvedev (alors classé quatrième) à Vienne.

Le jeu agressif de Shapovalov en fond de terrain peut forcer les adversaires à adopter un style plus défensif. Le défi pour le gaucher peut être de trouver un équilibre entre les coups à haut risque et la constance de son jeu.

Je veux toujours tenter le coup et jouer gros, mais ce n’est probablement pas nécessaire contre tous les joueurs. Contre les bons joueurs, c’est probablement à ce moment que j’aurai à utiliser un peu plus ce genre de coups.

Denis Shapovalov

« Contre les joueurs moins bien classés, il s’agit de mettre en place un jeu solide avec lequel je peux gagner 90 ou 95 % du temps. Je pense que c’est quelque chose que j’ai pu faire beaucoup mieux. »

Shapovalov a atteint les quarts de finale à Melbourne lors de la dernière saison, ce qui constituait sa meilleure performance en Grand Chelem depuis une apparition en demi-finale à Wimbledon, en 2021.

Il se sent assez à l’aise sur les surfaces dures de Melbourne Park.

« Ça convient vraiment à mon jeu, a noté Shapovalov. J’ai toujours eu l’impression d’avoir bien joué en Australie, que ce soit avant le tournoi majeur ou pendant celui-ci. J’ai donc vraiment l’impression que mes chances sont bonnes ici. »

Fernandez est la Canadienne la mieux classée en simple féminin, au 39e rang. Elle doit amorcer le tournoi contre la Française Alizé Cornet.

Andreescu, 42e au monde, doit croiser le fer avec la Tchèque Marie Bouzkova tandis que Marino, 66e, doit en découdre avec la Chinoise Lin Zhu.

Sebov, la 191e raquette mondiale, a gagné trois matchs de qualification pour accéder au tableau principal. Elle affrontera la France Caroline Garcia, quatrième tête de série, au premier tour.