Le défi était gigantesque, mais Alexis Galarneau y a très bien répondu. À son premier match en carrière sur le court central du stade IGA, le Québécois a livré une brillante opposition à Grigor Dimitrov. Ce dernier a cependant réussi à filer avec la victoire en deux manches de 6-4 et 7-5.

Il aurait été possible de parler d’un duel du type David contre Goliath. Galarneau, 237joueur au classement mondial, était opposé au 19joueur du classement, naguère désigné le digne héritier de Roger Federer. Or, le Lavallois n’a semblé en rien inférieur au Bulgare.

Les joueurs québécois qui accèdent au tableau principal d’un tournoi comme celui de l’Omnium Banque Nationale se font très rares. C’est aussi le cas à Montréal. C’est pourquoi la foule était impatiente de voir Galarneau à l’œuvre, qui avait obtenu un laissez-passer des organisateurs, et on l’a ressenti dans les applaudissements des spectateurs qui ont accueilli leur compatriote durant la période d’échauffement.

« J’essayais de suivre la petite fille qui marchait devant moi. Elle marchait vite, a souligné à blague Galarneau après son match, en parlant de son entrée sur le central. Je suis venu ici souvent, c’était spécial d’entendre mon nom. […] J’étais prêt pour ce moment-là, ça fait longtemps que j’en rêve. »

La vedette du jour n’a montré aucun signe de nervosité. Il répondait à toutes les attaques du vétéran et l’a même souvent embêté.

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La foule était impatiente de voir Galarneau à l’œuvre, qui avait obtenu un laissez-passer des organisateurs.

La première manche s’est mise à dérailler quand Dimitrov a brisé Galarneau au cinquième jeu. A suivi un arrêt de jeu à cause de la pluie qui a duré une vingtaine de minutes. Au retour, les deux joueurs se sont suivis et le Bulgare a fini par remporter la manche.

Galarneau a changé de maillot, passant du vert au rose, et c’est à partir de ce moment que le Québécois s’est élevé.

Il a gagné trois points consécutifs en commençant la deuxième manche et il a demandé à la foule de l’encourager. Sauf qu’il n’avait pas besoin de le demander. Les gens ont bondi de leur siège après un revers en parallèle gagnant sur le long de la ligne.

Galarneau a même servi pour la manche, à 5-3, mais Dimitrov l’a brisé à son tour. Le Bulgare a imposé son rythme pour l’emporter.

C’est l’expérience qui a fait la différence à son avis. « On ne peut pas acheter l’expérience. Il faut faire des tournois comme ça, jouer des matchs comme ça. »

Cela dit, Galarneau a lancé un message sans équivoque. Il a prouvé mardi qu’il avait le calibre pour intégrer le top 100 mondial. Ce n’est sans doute qu’une question de temps avant de le voir de manière plus régulière dans les plus grands tournois du monde.

« Je suis extrêmement fier. Fier de mon équipe. Fier de ma famille. C’était une super belle journée », a-t-il expliqué.

Vasek Pospisil trébuche au premier tour

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Vasek Pospisil a perdu contre Tommy Paul, mardi, en deux manches identiques de 6-4.

Vasek Pospisil n’espérait pas grand-chose en arrivant à Montréal, hormis se sentir bien physiquement. Pour lui, la bonne nouvelle est que son corps a tenu le coup. La mauvaise est qu’il a perdu à son premier match à l’Omnium Banque Nationale de Montréal contre Tommy Paul, en deux manches identiques de 6-4.

Comme la veille, la pluie a fait des siennes, mais les dégâts ont été limités. Le premier match de la journée sur le central a commencé avec 90 minutes de retard. Pospisil et Paul avaient rendez-vous, et c’est l’Américain qui a le mieux paru.

La partie a commencé rondement pour Pospisil, brisé dès le premier jeu du match. Malgré l’accueil chaleureux de la foule montréalaise, le Canadien n’a jamais été en mesure de trouver ses repères. Tôt dans le match, le 147joueur mondial a montré des signes de mécontentement et de découragement. Notamment après un coup qu’il a envoyé à l’extérieur malgré une portion de terrain découverte. Il a posé ses poings sur ses hanches en hochant la tête.

Ça n’a pas été mon meilleur match. J’ai eu de bons moments, mais je n’ai pas assez été constant.

Vasek Pospisil

C’est un peu ce qui a caractérisé la rencontre de Pospisil. Le manque d’exécution et la recherche constante de rythme l’ont coulé. « Je n’avais pas de rythme même avant le tournoi. Et j’ai aussi eu des ennuis de santé. C’est ce qui explique ça, je crois. »

Il a enchaîné les fautes directes et il a échappé la première manche au compte de 6-4.

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Pospisil s’incline pour la deuxième fois de suite à Montréal.

D’autant que ce premier tour était prenable pour le joueur de 32 ans. Même si Tommy Paul est l’un des beaux espoirs américains, la 34raquette mondiale n’a pas nécessairement brillé dans ce match, malgré son maillot jaune.

La foule s’est faite plus discrète lors de la deuxième manche que Pospisil a commencée de la même manière que la première : en se faisant briser. Le reste de la rencontre a été relativement serré, mais aucun coup d’éclat n’a marqué ce match.

La dernière manche s’est conclue 6-4 en faveur de l’Américain. Pospisil s’incline donc pour la deuxième fois de suite à Montréal. Après la défaite, Pospisil a laissé planer un peu d’incertitude face à la suite de sa carrière. « Lorsque tu te poses trop de questions, ce n’est pas bon signe. Tu ne trouves pas ton rythme. C’était ça, le problème. Je sais que ça ne sera pas facile pour moi dans les prochaines semaines. »

Le mauvais temps a certainement ralenti les ardeurs des joueurs et des spectateurs, mais le joueur originaire de la Colombie-Britannique aurait sans doute aimé offrir un meilleur spectacle pour commencer cette séance toute canadienne. Paul affrontera Carlos Alcaraz, deuxième tête de série, au deuxième tour.

Shapovalov joue quatre minutes et perd

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Denis Shapovalov lors de la première partie de son match, lundi soir

Le match de premier tour entre Denis Shapovalov et Alex de Minaur avait été interrompu lundi en raison de la pluie, au jeu décisif de la deuxième manche. Ils ont repris l’action et ont à peine eu le temps de déposer leur sac que le match était terminé.

Lorsque la pluie a fait des siennes, lundi, Shapovalov avait le vent dans les voiles. Il venait de revenir de l’arrière en deuxième manche et avait poussé de Minaur jusqu’au jeu décisif, à 3-3. Le Canadien avait perdu la première manche 7-5. La météo est véritablement venue freiner l’élan de l’Ontarien.

« J’ai joué du bon tennis [lundi]. Alex aussi a bien joué », a expliqué un Shapovalov visiblement très déçu par la tournure des évènements.

Lors de la reprise, mardi, Shapovalov a démarré avec une double faute. De Minaur a ensuite envoyé son retour dans le filet, mais il a gagné les trois autres échanges, mettant fin au match.

La reprise aura duré quatre petites minutes. Une situation qu’il n’a bien sûr jamais vécue auparavant.

L’Australien affrontera donc Grigor Dimitrov, tombeur d’Alexis Galarneau, au deuxième tour.

  • Alexis Galarneau, 237e joueur mondial, a perdu face à Grigor Dimitrov, 19e joueur mondial. Toutefois, le Lavallois n’a semblé en rien inférieur au Bulgare.

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    Alexis Galarneau, 237e joueur mondial, a perdu face à Grigor Dimitrov, 19e joueur mondial. Toutefois, le Lavallois n’a semblé en rien inférieur au Bulgare.

  • Alexis Galarneau

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    Alexis Galarneau

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  • Vasek Pospisil

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    Vasek Pospisil

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    Vasek Pospisil

  • Vasek Pospisil salue la foule avant de quitter le court central.

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    Vasek Pospisil salue la foule avant de quitter le court central.

  • Denis Shapovalov

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    Denis Shapovalov

  • Denis Shapovalov, lors de la première partie de son match, lundi soir

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    Denis Shapovalov, lors de la première partie de son match, lundi soir

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