(Paris) Iga Swiatek a atteint la finale des Internationaux de France après avoir défait sèchement la Russe Daria Kasatkina 6-2, 6-1, jeudi, mettant la table pour un duel au sommet ce week-end contre l’Américaine Cori « Coco » Gauff.

La 34e victoire d’affilée de Swiatek, qui lui a fait égaler la marque de l’Américaine Serena Williams, établie en 2013, lui a aussi permis de s’approcher à un seul triomphe de son deuxième titre à Roland-Garros, mais aussi de la plus longue série de victoires à la WTA depuis 2000 — un record appartenant à la sœur de Williams, Venus.

Une fois le score 2-2, la Polonaise n’a concédé que trois autres points en première manche. Elle s’est ensuite adjugé les neuf derniers points pour obtenir la victoire, scellée en 64 petites minutes à la suite de son seul as du match.

Photo Christophe Ena, Associated Press

Iga Swiatek

Kasatkina, 20e tête de série, avait gagné ses deux matchs précédents contre la no 1 mondiale, mais elle a commis 24 fautes directes (Swiatek s’est limitée à 13).

Swiatek affrontera en finale samedi Gauff, qui a aisément pris la mesure de l’Italienne Martina Trevisan, 6-3 et 6-1. Trevisans a été la tombeuse de la Québécoise Leylah Annie Fernandez, plus tôt dans le tournoi.

« J’essaie de traiter tous les matchs de la même façon, car si je lui accorde toute l’importance qu’il mérite, ça va devenir trop stressant », a noté la Polonaise au sujet de sa série de victoires et de la finale à venir.

« Je tente de ne pas m’arrêter à penser qu’un tel match est l’un des plus importants de ma saison, a-t-elle ajouté. Je veux juste me concentrer sur la tâche à accomplir. Écouter de la musique à l’entraînement (jeudi c’était Led Zeppelin), ça m’aide à être proactive. Ça me motive beaucoup. »

Gauff, qui a eu 18 ans en mars, est devenue la plus jeune joueuse à accéder à une finale de Grand Chelem depuis Maria Sharapova, finaliste à Wimbledon en 2004, à 17 ans.

« Je suis dans un tel état d’esprit présentement que ça ne me dérange pas (d’affronter Iga Swiatek), a déclaré Gauff, 18e tête de série. Mes parents m’aimeront, peu importe ce qui arrive. Alors je vais aborder cette rencontre comme n’importe quelle autre.

« Oui, il s’agit d’une finale de Grand Chelem, mais il y a tant d’autres choses qui se passent présentement dans le monde, particulièrement aux États-Unis, alors je ne vais pas stresser inutilement pour un match de tennis. »

Gauffa d’ailleurs signé une lentille de caméra d’un message évoquant les récentes tueries de masse qui se sont produites aux États-Unis : « Paix. Et mettez fin à la violence par armes à feu ».

Gauff et Trevisan ont été à égalité 3-3 à l’occasion d’un après-midi ensoleillé, mais venteux, sur le court Philippe-Chatrier. L’Américaine s’est alors mise en marche avec son coup droit et ses revers profonds pour prendre le contrôle des échanges et s’adjuger les trois derniers points de la première manche.

Photo ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, Agence France-Presse

Coco Gauff et Martina Trevisan à la fin du match

Trevisan, une Italienne de 28 ans qui occupe le 59e échelon mondial, a ensuite demandé l’intervention d’une thérapeute pour recevoir des traitements à la cuisse droite. Le thérapeute la lui a enrubannée, et elle est retournée vers sa ligne de fond pour le début de la deuxième manche.

Gauff a claqué un revers gagnant pour réussir son cinquième bris du match et prendre les commandes 3-1. Elle a enregistré 35 bris au total lors de ses six matchs dans le tournoi, et elle a gagné chacune des 12 manches négociées jusqu’ici.

« Je suis un peu sous le choc présentement, a admis Gauff après la rencontre. Je ne savais pas trop comment réagir à la fin du match. Je n’ai pas de mot pour décrire ce que je ressens. »

Swiatek a aussi porté sa fiche à 41-3 cette saison, et quatre de ces victoires ont été acquises contre Kasatkina.

La Polonaise a gagné ses cinq derniers tournois, remontant à février. Elle présente un dossier de 15-0 jusqu’ici cette saison sur la terre battue.

Kasatkina avait atteint le carré d’as d’un tournoi du Grand Chelem pour la première fois de sa carrière.

En double mixte, les deuxièmes têtes de série Ena Shibahara et Wesley Koolhof ont remporté le titre après avoir disposé d’Ulrikke Eikeri et Joran Vliegen 7-6 (5), 6-2 en finale.

Shibahara et Koolhof tiraient de l’arrière 2-5 au bris d’égalité du premier set, avant de gagner les cinq points suivants. Ils ont dominé la deuxième manche, s’adjugeant 10 points d’affilée en route vers une avance de 4-1 sur le court Philippe Chatrier.

Shibahara, une Californienne d’origine qui représente le Japon, a ensuite servi pour le match et confirmé la conquête du titre de double mixte avec un as. Il s’agissait du premier titre majeur de Shibahara et Koolhof, qui est originaire des Pays-Bas.

Les demi-finales du tableau masculin seront présentées vendredi.

L’Espagnol Rafael Nadal aura alors rendez-vous avec la troisième tête de série Alexander Zverev. Dans l’autre duel à l’affiche, le champion des Internationaux des États-Unis en 2014, Marin Cilic, affrontera la huitième tête de série, Casper Ruud.