(Paris) Le jeune phénomène espagnol Carlos Alcaraz, aux portes du top 5 à 19 ans et déjà prétendant au titre, a réussi une entrée solide à Roland-Garros en ne laissant que six jeux à l’Argentin Juan Ignacio Londero, 141e mondial et lucky loser, dominé 6-4, 6-2, 6-0 au premier tour dimanche.

Pour le premier match de sa jeune carrière sur le court Central, et alors qu’il se sait forcément attendu, Alcaraz s’est imposé en 1 h 50 min en raflant les dix derniers jeux de la partie.

« C’est toujours spécial de jouer ici, ce tournoi est un des premiers que j’ai vu quand j’étais petit, c’est un plaisir de jouer ici », a-t-il apprécié au micro d’Alex Corretja.

Dans un premier set disputé, le jeune Espagnol a su faire la différence au moment opportun et sur sa seule occasion de break, à 5 jeux à 4, face à un adversaire qui ne s’est pas laissé impressionner par son statut de petit prodige.

Et à partir de 2 jeux partout dans la deuxième manche, le jeune Espagnol n’a plus laissé échapper le moindre jeu.

Parmi les satisfactions pour Alcaraz, sa gestion des points importants : il n’a eu à faire face à aucune balle de break, quand lui a affiché 100 % de réussite sur ses occasions dans les deux premières manches (6 sur 12 au total).

L’état apparent de sa cheville aussi, tordue début mai à Madrid et qu’il avait préservée ensuite en renonçant à jouer à Rome la semaine suivante.

« C’est un grand combattant et il avait des matchs derrière lui, a-t-il dit de son adversaire argentin. Ça tombait bien, je crois, en vue du prochain match : ça m’aide à trouver mon rythme et à m’adapter au court. »

Au deuxième tour, il affrontera Albert Ramos (42e) dans un duel 100 % espagnol.

En un an, Alcaraz a complètement changé de dimension.

Il y a douze mois, l’enfant d’El Palmar avait gagné sa place dans le tableau principal de Roland-Garros en passant par les qualifications et venait d’entrer dans le top 100.

Il vit cette année un printemps ébouriffant, qui l’a propulsé aux portes du top 5 : il s’est offert ses deux premiers trophées en Masters 1000, à Miami début avril et à Madrid début mai. Entre-temps il s’est aussi imposé à Barcelone.

Dans la capitale espagnole, le protégé de Juan-Carlos Ferrero, ex-N. 1 mondial et lauréat de Roland-Garros en 2003, a vécu une semaine rêvée en battant coup sur coup Rafael Nadal et Novak Djokovic. Une première dans un même tournoi sur ocre.